Artiste/Groupe:

Beast In Black

CD:

Berserker

Date de sortie:

Novembre 2017

Label:

Nuclear Blast

Style:

Battle Beast

Chroniqueur:

Orion

Note:

12.5/20

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Anton Kabanen, fondateur, leader et compositeur principal de Battle Beast, obligé de quitter son propre groupe, poussé dehors par les autres musiciens (problèmes de désaccords insurmontables, parait-il), a rapidement fondé un nouveau combo répondant au nom de Beast In Black. On notera qu’il a repris la police du logo et la mascotte (l’espèce de lion-garou) de sa précédente formation. A-t-il été jusqu’à reprendre aussi le style musical ? C’est ce qu’on va voir tout de suite.

Allez, on ne va pas faire durer le suspense plus que nécessaire vu que, si vous vous intéressez à la bête, vous avez déjà sûrement entendu les premiers extraits de l’album parus en vidéo. Donc oui, Beast In Black n’est ni plus ni moins qu’un Battle Beast bis (plus facile à écrire qu’à dire, ça). D’ailleurs, Anton ne s’en cache pas et nous apprend qu’un titre comme Blood Of A Lion a été écrit pour l’album Unholy Savior de Battle Beast mais non utilisé à l’époque. On peut juste légitimement se demander si ce n’est pas le cas de tous les autres titres de l’album.
Alors, il y a une différence quand même : un chanteur (le monsieur s’appelle Yannis Papadopoulos) et non une chanteuse. Oui, ça fait mince, d’autant que parfois, on pourrait presque s’y tromper (Blind And Frozen, Ghost In The Rain). Mais c'est important de le signaler puisque ce sera la seule différence notable entre Battle Beast et Beast In Black.
Donc, musicalement, Anton nous propose la même recette que chez son ancienne formation : une grosse influence du metal des années 80, des titres bien immédiats gorgés de synthés et de gros refrains guerriers (Beast In Black, Blood Of A Lion...), avec parfois un air de déjà entendu (Born Again). Et on retrouve du coup ce qu’on a perdu sur le dernier album de Battle Beast, à savoir la voix Udoesque d’Anton sur quelques refrains.


On retrouve aussi et surtout le côté kitsch totalement assumé de Battle Beast avec ces synthés d’une autre époque. Et à ce propos, difficile de ne pas penser au Final Countdown d’Europe à l’écoute d'Eternal Fire. Pour le kitsch, on est gâté puisqu’on a droit (mais est-ce une surprise ?) au titre teinté dance pop des années 80 développé chez Battle Beast depuis Unholy Savior (le fameux Touch In The Night) avec le morceau Crazy, Mad, Insane. Et enfin, on n’évite pas la ballade qui ne sert pas à grand chose à la fin de l’album. On aime ou on déteste mais ce qui est sûr, c'est qu'avec cet album, Anton Kabanen ne devrait pas décevoir les fans de son ancienne formation. En revanche, peu de chance qu'il en touche de nouveaux.

Evidemment, on ne pourra pas lui reprocher de pomper un groupe et un style qu’il a lui même créé mais voilà, avec (Battle) Beast in Black, il ne fait pas avancer le schmilblick. L’effet de surprise est passé, ses ex-copains ont déjà sorti cet album en début d’année (meilleur à mon sens), bref, tout ça sent le réchauffé. Dommage… Une petite prise de risque aurait sans doute été la bienvenue.

Tracklist de Berserker :

01. Beast In Black
02. Blind And Frozen
03. Blood Of A Lion
04. Born Again
05. Zodd The Immortal
06. The Fifth Angel
07. Crazy, Mad, Insane
08. Eternal Fire
09. End Of The World
10. Ghost In The Rain