Bokor

Artiste/Groupe

Bokor

Album

Vermin Soul

Date de sortie

Octobre 2008

Style

Métal Progressif

Chroniqueur

Fx

Note Fx

18/20

Site Officiel

http://www.bokor.se/

C H R O N I Q U E

Bokor, quintette suédois, estampillé Métal Progressif, sort son deuxième album « Vermin Soul », un peu moins de deux ans après « Anomia 1 ». Ce dernier pour un premier essai, sorti en toute discrétion, s'est avéré être un véritable coup de maître. Les espérances étaient donc immenses pour ce nouvel effort de Bokor.
Dès les premières minutes, on se retrouve en terrain connu, car Bokor possède toujours cette identité très forte et unique en son genre, qui avait tant impressionné. On croirait Tool qui essaierait de faire du Neurosis. Mais le groupe ne surfe pas pour autant sur la vague du premier album, et continue bel et bien son évolution, car « Vermin Soul » est un disque plus direct et plus agressif que son prédécesseur. Pour preuve le premier titre « The Viral Prophesies » qui commence sur un rythme effréné, avec la présence très régulière de growls, qui étaient bien plus rares auparavant. Il en va de même avec « Watching the Western Desert Freeze » titre peut être le plus agressif de Bokor, avec sa grande influence de l'univers Black/Death.
Mais Bokor sait toujours faire ce qu'il maîtrise le mieux, c'est-à-dire du Bokor, avec « Oh Glory in the Void », titre débutant par une mélancolie légère et qui se laisse emporter en douceur vers une tristesse rageuse. Mais Bokor ne s'en tient pas là et enchaîne les moments de gloire comme « Varmint Soul » ou « Seven Teeth Playfair (Out The Pit of Oblivion) ». Et que dire de « Iesu from Mattoroso », qui démontre une nouvelle fois, que le génie de Bokor ne s'exprime jamais aussi bien que sur des titres fleuves (15 min de bonheur). Ce morceau est sans nul doute à « Vermin Soul », ce que « Migrating » était à « Anomia 1 », un véritable chef d'oeuvre !
« Iesu from Mattoroso » contient tous les ingrédients d'un grand titre. Des riffs massifs, des solos incisifs, des breaks de toute beauté, des parties vocales d'une grande justesse qui confèrent au morceau, à elles seule cette atmosphère si singulière, en admettant qu'elle en ait eu seulement besoin. N'en jetez plus ce morceau frise la perfection, et s'il ne l'atteint pas, c'est sans nul doute que la perfection ne fait pas réellement partie de ce monde.<br> Bokor conclue avec le superbe «...And in September, Father », titre à l'ambiance vaporeuse, qui élève définitivement « Vermin Soul » au rang des grands albums du genre. De quel genre me direz-vous ? Difficile à dire tellement Bokor possède cette patte qui n'appartient qu'à eux.
En conclusion, Bokor, malgré les attentes immenses ne déçoit nullement, et même impressionne à nouveau avec « Vermin Soul ». Quand on sait l'anonymat dans lequel vit le groupe, on en vient à se dire que le marché du disque n'est qu'une grande injustice. Bokor est un groupe au talent immense qui mérite qu'on écoute son oeuvre au moins une fois. Et si vous aimez, vous vous apercevrez rapidement que chaque écoute réserve son lot de surprises tellement la musique est riche. Bokor vient de s'offrir un répertoire de très grande classe, et cela en seulement deux albums, soit 14 titres. Ca force le respect.