Artiste/Groupe:

Cannibal Corpse

CD:

A Skeletal Domain

Date de sortie:

Septembre 2014

Label:

Metal Blade Records

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

Deicide5000

Note:

17/20

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Le Cannibal Corpse nouveau est arrivé… ou la continuité dans l’excès. 

Le brutal death se porte et s’exporte bien grâce à l’ami Canniboule. J’avoue que je n’ai pas couru cette fois-ci pour aller me le procurer. j’ai été déçu par le dernier album, Torture (2012), donc pas d’empressement. Entre temps, je les ai vus en concert en octobre à Toulouse (voir Live Report Cannibal Corpse). Pour vous situer par rapport à mes goûts, Cannibal n’a rien sorti de mieux depuis Gore Obsessed (2002), pour moi une petite merveille. Bien sûr, il y a eu de bonnes compos depuis, mais pas de meilleur album.

Ce qui est clair, c’est que la première écoute en impose une seconde, on a envie de se le repasser pour apprécier les subtilités (si, il y en a).

Ca commence donc bien bourrin (quelle surprise) après quarante secondes de notes stridentes mais là où un groupe juvénile nous assénerait cinq minutes de blast-beats, le Canniboule géant à grosses tentacules nous délivre une alternance de coups de boutoir et de coups de massue. Quoi qu’on en dise, ce géant du death metal ne perd rien de sa superbe.

Sadistic Embodiment est l’une de celles où il est facile de savoir comment le grogneur va grogner. Tu dis "Sa-distic", t’attends un peu et tu dis "Em-bo-di-ment". C’est aussi ça Cannibal, pas toujours prévisible sur la musique, un peu plus sur les grognements.

Kill or Become est un peu fadasse. Ca tranche après les deux tueries de début d’album. 

Mais voilà qu’entre en scène A Skeletal Domain (la chanson), intéressante dès le départ. Un début qui ressemble à Unleashing the Bloodthirsty (issu du cultissime Bloodthirst) puis qui tourne à la boucherie chevaline au bout de trente secondes. Un riff pas commun pour du Cannibal, bien travaillé. Les légendaires changements de rythme sont au rendez-vous.

Oh la vache, The Murderer’s Pact, j’ai bien failli passer à côté de celle-là. Un riff vicieux dès le départ. De la bonne accélération, merci Paul Mazurkiewickz (le batteur au nom imprononçable) et du break, de la casse (sans jeu de mot).

Funeral Cremation marque un temps de pause …ah ah vous y avez cru ? On est dans le ternaire progressif. Il y a même un solo qui n’est pas le résultat d’une crise d’épilepsie. C’est bien exécuté, et rassurez vous, il y a du blast cannibale.

Comment résister à l’assaut d‘Icepick Lobotomy ? C’est brutal, rapide et puis ça ralentit, c’est lourd. Puis ça remet ça version thrash (si si). Vector of Cruelty, avec un début très The Wretched Spawn à la double. C’est pas super inventif mais il faut reconnaître que Cannibal Corpse ne cherche pas à se répéter.

Chapeau à l’ami George “Corpsegrinder” Fisher qui est très en voix et qui, même s’il ne surprend pas, nous conforte dans l’appréciation de son professionnalisme de beugleur avéré.

Groove, changements de rythme, brutalité et chants gutturaux sont inclus dans le mix. Les chansons aux titres super équivoques sont toujours de mise. Pas d’innovations sur ce plan-là, mais ça fait partie du trademark … ne pas le faire serait une trahison. Bon, vous l’avez saisi, Cannibal Corpse est en forme et nous livre un bourrinnage assuré alors si vous le pouvez, ruez-vous sur cette galette, elle vaut le détour.

 

Tracklist de A Skeletal Domain :

01. High Velocity Impact Spatter
02. Sadistic Embodiment
03. Kill or Become
04. A Skeletal Domain
05. Headlong into Carnage
06. The Murderer's Pact
07. Funeral Cremation
08. Icepick Lobotomy
09. Vector of Cruelty
10. Bloodstained Cement
11. Asphyxiate to Resuscitate
12. Hollowed Bodies