Chemistry Room


Artiste/Groupe

Chemistry Room

CD

Butterfly Effect

Date de sortie

Mars 2010

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

Didier

Note Didier

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

Gilberto, chanteur du groupe Chemistry Room m'a contacté via le site web, et envoyé un CD à la maison, quand j'ai proposé de m'occuper de leur premier opus, autoproduit, du nom de Butterfly Effect et doté d'une magnifique pochette.

Chemistry Room est un groupe italien, de la région de Venise. Le groupe est formé depuis 2008 avec donc Gilberto Miglioranza (chant), Fabrizio Amilcare et Piercarlo Favro (guitares), Vittorio Manzan (claviers), Dario Battiston (basse) et Stefano Gasparotto (batterie). Le groupe délivre un metal progressif très mélodique, grâce, en partie, à la voix de Gilberto, elle même très mélodieuse. L'album comprend neuf morceaux assez homogènes, dont la production est très professionnelle même si je trouve la batterie un peu trop en retrait.

Le CD commence par une intro électronique, pour finalement lancer le sujet, à coup de gros riffs de guitare appuyés par une puissante basse. Cela sera une constante tout au long de cet album. Sur ce premier morceau Captured By This Game, on découvre un chant vraiment agréable, plutôt aigu, et très mélodieux. Cela rappelle pas mal le style des Norvégiens de Aspera. Le morceau est plutôt bien composé, ponctué de soli de guitare mélodiques et inspirés, jamais très longs, et de petits breaks qui font la spécificité de ce style de metal. On se dit déjà qu'on vient de tirer un bon petit lot à la grande loterie des chroniques d'albums de groupes autoproduits. La suite ne fait que confirmer cette sensation initiale. Le morceau éponyme de l'album, Butterfly Effect, confirme les gros riffs et la voix de Gilberto, superbe, notamment sur le refrain très mélodique. Il est épaulé par quelques chœurs bien amenés pour appuyer certaines parties du refrain, mettant sa voix en valeur. Je ne sais qui des deux guitaristes assure les soli, mais encore une fois c'est harmonieux, sans grosse démonstration technique, totallement au service de la mélodie, et c'est bien. The Flow Of Time, est une chanson faussement calme où la voix de Gilberto se fait super douce (quasi féminine). Le clavier assure un fond sonore bucolique, c'est une sorte de super power ballade, au refrain accrocheur, avec pas mal de chœurs. Gilberto me citait par mail quelques influences, et je pense qu'à l'écoute de ce morceau, Lacuna Coil peut venir à l'esprit. Cross And Flag, durcit le ton, avec une grosse rythmique, la voix assurant une mélodie, contrastant avec la lourdeur des riffs. C'est bon ça, les amateurs de metal prog à la sauce Dream Theater, Symphony X voire Shadow Gallery devraient apprécier. Les petits breaks vers les 2:30mn et 3:30mn rappellent qu'on est bien dans du metal progressif et que tout ça est très bien fait. Avec The Dawn Forgets The Night, on adoucit la sauce, avec un morceau mid tempo, fort agréable, pas sans rappeler un peu du Europe, avec une grosse rythmique simpliste mais ô combien efficace, appuyé par un bon set de claviers (un fan de Black Metal le bougre). Avec Madness je trouve le morceau qu'il me manquait. Par l'intro on se croirait dans un Dream Theater époque Chaos in Motion, le couplet se fait sur un rythme assez rapide, alors que le refrain super accrocheur est plus lent et très mélodique. Gilberto durcit sa voix pour faire un peu le méchant, très bon solo de guitare, challengé par un aussi bon solo de claviers. J'adore, ça sera mon morceau préféré. Ouf ! A Dream Without Sleep c'est le petit intermède musical fort joli, tout au piano et voix style Waiting For Sleep de Dream Theater, mais sans en être une copie non plus. On repart dans le vif, avec un speedé Christalline, bien poussé par une double grosse caisse, un gros clavier et un riff de guitare atomique. Le refrain me scotche un peu, super mélodique, magique, j'aime vraiment beaucoup ce contraste avec le reste des instruments. Ce morceau est aussi vraiment excellent, avec Madness, ils démontrent une sacrée maitrise instrumentale, tout autant qu'une jolie capacité à composer. On note un bon break de claviers symphos vers les trois minutes. Une fois de plus sur ce morceau je trouve des similitude avec Europe. Le solo de guitare final tout en shred est aussi excellent. On voit arriver déjà le dernier morceau Fallout, intro style vieille boite à musique, et gros claviers, gros riffs, sur rythme plus lent, voire lancinant sur le lourd refrain. C'est encore bien chanté, bien agréable, décidément il n'y aura pas de fausse note dans ce premier opus de Chemistry Room. Bravo !

Je trouve que nous avons de la chance en tant que chroniqueur d'être sollicité pour des albums qui se révèlent être de petites perles. Il faudra compter avec Chemistry Room dans la  NWOIM (New Wave of Italian Metal) dans laquelle je mettrais déjà Pathosray et Future Is Tomorrow.

Ah, Venise, ses canaux, son pont du Rialto, sa Place St Marc ... son metal progressif !