Ne serait-ce que par principe, je jette toujours une oreille sur toutes les sorties old school death metal ; car on ne sait jamais, on peut tomber sur une chouette découverte, comme un Rude, un Deathevokation ou un Domains.

Coffincraft, c’est un quatuor de Carélie du Nord, en Finlande, dont deux membres sont impliqués dans un groupe de black (Hårda Skit, pas mal du tout) tandis que les deux autres sont dans un groupe de prog (ça, ça m’intéresse déjà beaucoup moins…).

In Eerie Slumber est leur tout premier album et bénéficie déjà du soutien d’un label connu pour sa tendance old school death avec ses nombreuses rééditions de classiques devenus introuvables ou trop chers (on le remercie tous pour ça, nous autres fans de death metal).
Ils avaient déjà à leur actif deux EP, dont le très pro Shockwave Of Wave.

Et tout comme ce dernier, In Eerie Slumber est un produit estampillé swedeath old school, dont l’influence principale est Dismember, en particulier leur premier album Like An Ever Flowing Stream.
Si je précise autant, c’est parce qu’il y a tout simplement un riff complètement pompé d’Override Of The Overture sur le morceau titre ; il avait aussi été vaguement repris sur Caskethics, titre de l’EP précité.
Là, c’est plus qu’une coïncidence.
Même la production rappelle ici celle de Tomas Skogsberg.

Au-delà de ce pillage ignominieux, Coffincraft a quand même un talent certain pour pondre des riffs efficaces et des ambiances de cimetière profané – son patronyme n’est donc pas usurpé. Entre les plans thrashy, doomy (The Claimant, Ego Pt. II) et même parfois ‘n’roll (Exaltation Of Fornication), les cassures de rythme occasionnelles mais imprévisibles, le chant rauque et écorché du Niklas Heiskanen, Coffincraft ne manque pas d’éléments pour convaincre l’amateur de swedeath à l’ancienne.
Pour les férus de mélodie, il y a même quelques passages bien sentis et bien amenés pour aérer un peu toute cette brutalité, comme sur la fin d’Ill Verdict.

La durée des morceaux balaye large entre moins de deux minutes trente et plus de sept minutes, toujours avec la même intensité quoi qu’il arrive.

Bref, une bien belle découverte que ce petit groupe, qui a déjà gagné mon estime. De toute façon, un disque qui commence par un extrait d’Evil Dead ne peut pas être foncièrement mauvais.
Après, ce serait pas mal qu’ils s’écartent un peu de leur mentor Dismember, de manière à pouvoir pleinement exprimer leur talent et leur personnalité.

Tracklist d’In Eerie Slumber :

01. Impious Spawn
02. Exaltation Of Fornication
03. Ill Verdict
04. The Claimant
05. Ego Pt. I
06. Ego Pt. II
07. Necrostation
08. In Eerie Slumber