Artiste/Groupe:

Comity

CD:

The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius

Date de sortie:

2003

Label:

Style:

Hardcore Chaotique

Chroniqueur:

JeanMichHell

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Comity The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius est leur premier véritable album. Pour rappel, le groupe a sorti une démo en l'an 2000, First Whisper, et un Split/EP l'année suivante, The Catharsis Syntax Project. C’est donc un groupe déjà rodé qui se met à la conquête du monde grâce à cet album.

La recette n’a pas fondamentalement bougé puisque Comity propose toujours un Progressif-Post-Hardcore-Chaotique (besoin de plus ?) mais elle a évolué de manière significative. Ce qui sera d’ailleurs le cas à chaque nouvelle production, on ne change pas une équipe qui gagne, on la rend simplement plus séduisante.



Tout est un cran au-dessus de The Catharsis Syntax Project, la voix d’Atom passe d’une tendance black à un niveau plus guttural et plus growl, les compostions sont nettement plus longues dont une pièce angulaire à plus de douze minutes, les riffs sont plus torturés, plus tortueux, tout ceci autour d’une production nettement plus ambitieuse.

Cette galette leur aura permis de faire une bonne série de concert en première partie de (notamment) Converge, The Dillinger Escape Plan, Gojira, Cave-in ou encore Nostromo, ça claque sur un CV non ? Des shows à l’image de leur musique, chaotique, inattendu et d’une énergie incommensurable.



Petit particularisme sur cette galette : au cours de sa sortie la seconde piste a été sous-mixée, une erreur de la production, ce qui oblige à monter le son pour pouvoir entendre quoi que ce soit. Le groupe n’avait pas pu faire grand-chose au moment de la sortie de l’album, ils ont depuis rectifié le tir mais imaginez la déception devant une telle déconvenue. Le collector, ça tient aussi aux imperfections…

Mais là où ce chef d’œuvre est remarquable c’est cette capacité à créer un véritable univers sur chaque titre, avec une identité propre, comme si chaque titre avait été composé par un groupe différent. Rien ne se ressemble et l’ennui ne peut pas gagner l’auditeur, qui devra s’accrocher pour tenir le coup jusqu’au bout.

L’Act III – scene 1 est un exemple de lourdeur qui oppresse, compresse jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Le second morceau est progressif avec un seul riff principal qui tourne, tourne et retourne pendant près d’un quart d’heure, une leçon de créativité avec une base commune. Her Own King Theory et Hidden Scene From Act III sont les titres les plus chaotiques et on ne peut que faire un parallèle avec Converge ou Dillinger. L’act IV, lui, débute par un riff proche d’une valse pour nous prendre à revers, tout balancer, passage à la moulinette, et recommencer. Cinq titres, cinq univers que Comity prend le temps de construire pour mieux le faire exploser ensuite.



Si vous voulez savoir si la créativité a une limite, s'il est possible d’atteindre le nirvana grâce à ses oreilles, s'il est possible de voyager depuis son canapé, s’il est possible d’amalgamer le yin et le yang, mettez une oreille sur Comity.


“Farwell, crimson body, farwell anal memory.
There're no fucking worm's hole.
I prefer traveling on Freud's penis.
No fucking atoms will.
No fucking god too.
Just watch them Mister Salinger. »


Tracklist de The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius:

01. Act III – scene 1:  About Fracture of the Last Solid Element
02. Act II:  A Track to Forget What Has Been Forgotten
03. Act I – scene 2:  Her Own King Theory
04. Act IV – scene 6:  Alleluia Versus Amen
05. Hidden scene from Act III:  A Farewell to a Crimson King in a Crimson Way...