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Common Eider, King Eider
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C H R O N I Q U EDifficile de trouver beaucoup d'informations sur ce mystérieux groupe : Common Eider, King Eider. Apparemment, ils sont quatre musiciens originaires de San Francisco et ont participé à plusieurs soundtracks. Les voici qui se lancent maintenant dans le black folk atmosphérique.
Attention ! Ici, il faut bien comprendre le sens du terme « atmosphérique ». Souvent, il signale l'ambition du groupe de créer des ambiances profondes grâce à la musique. Ici, il n'y a plus du tout de musique mais seulement... des courants d'air. Concrètement, les trois premières pistes qui ne durent pas moins de huit minutes chacunes se résument à de longues notes aériennes. Me demander si j'ai aimé cet album, c'est comme me demander si j'ai apprécié un repas sans nourriture : il n'y a absolument rien ! C'est tellement vide qu'on se demande si ce n'est pas une mauvaise farce.
Lors de la quatrième et dernière chanson, on peut – c'est pas trop tôt ! - entendre des notes. Une guitare acoustique joue quelques arpèges mélancoliques, bientôt rattrapés par un son saturé absolument insupportable. Je crois saisir ce qu'ils essaient de faire : créer un bruit désagréable à l'oreille et derrière, faire apparaître délicatement des cordes mélodiques, comme une présence douce sous un torrent de colère. Le problème ? C'est moche. C'est nul. C'est pénible.
Cet album n'a donc pas grand-chose de black ou de folk, ni grand-chose tout court. Seule la dernière piste peut être considérée comme un vrai morceau et il est mauvais. Si vous cherchez du bon black atmosphérique, je conseille des groupes comme Coldworld. Si vous voulez de l'atmosphérique pur, Heathen Harnow vous plaira sûrement bien plus. Enfin, n'importe quelle soundtrack de film d'épouvante créera des ambiances beaucoup plus captivantes que ce soit-disant album. Dommage qu'il ne soit pas sorti le premier avril, la blague aurait peut-être pris...
01. Uksur
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