Crimfall

Artiste/Groupe

Crimfall

Album

As The Path Unfolds...

Date de sortie

Janvier 2009

Style

Epic Folk Metal

Chroniqueur

florentv

Note florentv

18/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Après une première démo "Burning Winds" ayant reçu un bon accueil, Crimfall nous pond un premier album "As the Path Unfolds..." sous le label autrichien Napalm Records. La musique est un mélange de folk de multiples pays, de black-epic le tout soutenu par des symphonies grandioses.

Sur la pochette on voit un chemin fait de cadavres, vraisemblablement issus d'une féroce bataille, tout ça éclairé par un soleil rougeoyant du crépuscule. Dès l'intro instrumentale "Neothera Awakening", on entre dans une ambiance guerrière, style Seigneur des Anneaux. Sur la dernière montée de la chanson résonnent les trompettes du titre suivant "The Crown of Treason". Titre entêtant et d'une qualité exemplaire. On a une alternance de voix claire et de voix écorchée, avec tout ce qu'il faut derrière pour headbanger rageusement. Vient ensuite "Wildfire Season" avec son intro sur des chants folkloriques celtiques. C'est sans doute le titre le plus aggressif de l'album, il met tout le monde d'accord : Crimfall n'est pas là pour déconner. On enchaine avec "Where Waning Winds Lead", morceau plus lent et plus angoissant que ses prédécesseurs. On peut admirer les performances vocales de Helena Haaparanta en voix claire, de même que la production impeccable. Rien que cette triplette de morceaux envoie du lourd.
Et c'est pas fini! "Sun Orphaned" et son chant oriental prépare "Ascension Pyre" avec un théme d'intro issu du folklore égyptien. Morceau tout en oppositions: voix claire mélodieuse en alternance avec des passages rapides et dépourvus d'orchestration, c'est une belle réussite. On retourne ensuite dans la Terre du Milieu de Tolkien sur "Shadow Hearth". Intro hyper épique, refrain on ne peut plus belliquex (on fraquasserait bien un orc ou deux pour la peine). Le pont, joué au vibraphone, est une trouvaille fantastique, cette petite mélodie de rien du tout reste gravée dans la tête sans vouloir en partir. "Non Serviam" titre dans la continuité du précédent. On entend un bête grogner, un épée est dégainée et la chanson débute. C'est épique, c'est mélodieux, c'est parfois brutal mais surtout c'est beau. On prend plaisir à l'écoute du morceau, les "non serviam" répétés par des choeurs nous plonge en plein coeur d'une bataille intense.
Mais sur ce débarque "Aubade", un ballade mièvre et parfaitement déplacée. Pourquoi? Quel est l'interet? Mystère! C'est le seul point faible de la galette mais il ne passe pas inaperçu. Dommage! Mais heureusement on repart de plus belle avec "Hundred Shores Distant" qui reprend l'assault (final) sur une intro à l'accordéon(!). Et pour une dernière attaque on est servi! Ca débouche les tympans et remet en forme pour en terminer avec ces maudits orcs. La fin est grandiloquente, les cloches appuyant la mélodie vocale, et un riff terrible. L'album se termine avec une outro totalement antithétique à l'intro jouée par une guitare séche.

"As The Path Unfolds..." annonce un avenir radieux pour ses géniteurs qui sont allés chercher des idées dans les musiques traditionelles de plusieurs origines, pour les mettre au service d'une musique bien ficelée. Vivement la suite (il doit bien rester quelques orcs non?)!