C H R O N I Q U E Christian

Des filles, jolies, Suédoises...
Et alors ?
Pas plus que je ne me laisserais convaincre par cette mode malsaine de la discrimination positive qui n'a pour but que de justifier la langue de bois, je ne me suis laissé séduire par ces bombes métalliques...
Sous prétexte qu'elles nous balancent du hard burné, il faudrait se laisser attendrir et conclure au chef d'oeuvre ?
Arrêtons l'hypocrisie et considérons qu'il s'agit là d'un album de hard de plus, certes pas mal envoyé, certes signé par un quatuor de nanas culottées (dommage...) mais qui ne marquerait pas tant les esprits s'il était commis par des mecs...
Je vois d'ici la levée de boucliers des éventuelles lectrices de ces lignes : "voilà encore un chroniqueur qui nous la joue macho...Ces hardos tous des pédés...A quand l'égalité des sexes musicaux ?".
Non, mesdemoiselles, ce n'est pas avec des scrupules que je signe cette chro !
Crucified Barbara réalise son deuxième album sans décevoir ceux (et celles) qui ont apprécié leur "In distorsion we trust" gonflé de 2005 mais elles ne peuvent à chaque fois bénéficier de l'argument de la bonne surprise : "des filles qui relèvent le défi de s'attaquer au répertoire de Motorhead sans faillir !".Elles ne déçoivent pas puisqu'elles assument un style en l'enrichissant : les compos sont ici moins brutes de décoffrage, les mélodies restent accrocheuses et gagnent même en profondeur, la puissance subsiste mais nous en resterons là pour les louanges car nous étions en droit d'attendre une volonté farouche de conquête d'un auditoire plus large par défi d'originalité (il faut savoir que les meilleures ventes de leur premier CD sont à mettre au crédit de la France, non de leur pays natal...) or il n'en est rien : cet album ne révèle rien de plus que son prédécesseur, nous demeurons assurés de leur vitalité (virile ?) mais rien de plus...
C'est en s'extasiant devant un mimétisme qu'on réduit un combat de reconnaissance à de la dépendance : "Je ne suis pas contre les femmes, je suis tout contre...".

C H R O N I Q U E Didier

Crucified Barbara, cache sous un nom quelque peu barbare, une quatuor de suédoises de métal péchu. On y trouve la chanteuse/guitariste Mia Coldheart, la guitariste Klara Force, la bassiste Ida Evileye (c'est bien vrai ça !) et la batteuse Nicki Wicked. Détail non négligeable, elles sont plûtot sacrément bien foutues, et elles jouent un métal pas si loin que ça de leur ancètre les Girlschool (les copines de Lemmy de Motorhead pour les incultes) tirant un peu sur du Motley Crue. Le deuxième album "Til'death do us party" fait suite à "In distorsion we trust", une suite des plus logiques d'ailleurs. On y retrouve des morceaux particulièrement heavy aux refrains accrocheurs comme "Killer on his Knee", "Dark Side", "Blackened Bones", "Feel Like Death" ou "Sex action". Efficace, avec peu de solo de guitares, des gros riffs distordus qui défoncent, une basse lourde qui claque, la voix est claire et agréable, pas mal de choeurs viennent appuyer les refrains. L'intro de "Creatures" fait peur, genre Sigourney Weaver face à son Alien, la voix est un peu saturée sur le refrain. J'aime bien la power ballade "Jennyfer", particulièrement bien chantée.

Au final, ça secoue la tête, ça décoiffe, plein de cheveux partout, "parce que je le vaut bien", c'est de bon métal à headbanger. En plus c'est joué par des bougresses, et sacrément jolies avec ça.

Depuis quand ça compte pas hein ?