DAATH

Artiste/Groupe

Daath

Album

The Hinderers

Date de sortie

20/03/2007

Style

Death-Metal

Chroniqueur

Damien

Note

15/20

Site Officiel

http://www.daathmusic.com/

C H R O N I Q U E

Daath ou le conte de fées moderne. Après une démo reconnue comme du death barré crossover de tout ce qui fait du bruit en 2004 sous le nom de Futility, le groupe continue de bosser sur un nouvel album courant 2006 et alors qu'une dizaine de titres sont mis en place, Roadrunner tombe sur le nommé The Hinderers et signe directement le groupe. Conséquences ? James Murphy et Andy Sneap à la production (phénoménale), l'adjonction de 5 nouveaux titres (les 5 premiers) et le passage à la trappe d'une chanson prévue au départ sur la première mouture de la galette (le monstrueux "illuminator"). Daath fait un death intelligent et a pour sujet de nous entretenir de l'arbre de la vie et de la mort, chaque morceau étant censé en représenter une branche. Le disque démarre sur le monstrueux "Subterfuge", single remisant toute la scène actuelle à l'échelon inférieur. Rythme balançant enchaîné avec une mélodie sournoise qui accueil un solo résolument dantesque pendant lequel on comprend que Murphy ait produit ce disque. Puis "From The Blind" avec ces faux airs de chanson composée par le sieur Peter Tägtgren avec un Pain qui va à propos faire parler de lui cette année (et signée également sur Roadrunner).

"Cosmic Forge" plus abstrait et peut-être moins réussi ralenti la cadence avant le furieux mais désordonné "Sightless".

"Under a Sombe Sign" fait lui jouer une ambiance au piano puis au clavier pour atmosphère qui tombe un peu à plat.

C'est là que le disque devient bien plus intéressant. "Ovum" débarque et nous lamine en règle les neurones avec un death qui bien que moins efficace que la version démo qui était disponible depuis 6 mois sur leur myspace sonne toujours comme un Devildriver boosté et plus malsain. Daath rassure par la qualité de cette chanson sur son statut de Next big thing.

"Festival Mass Soulform", tout premier clip du groupe qui les a fait remarquer par le label batave pose lui un morceau alternant les rythmes pour une ambiance pesante des plus réussies. C'est enfin du grand death qui nous est proposé.

"Above Lucium" débarque avec ces effets de guitares assez méchants et son riff marteau piqueur pour faire danser. Car oui là réside une des particularités du groupe : des éléments electros qui rendent le death dansant ! On recommence à headbanguer et on aime sa.

Vient "Who will take the blame", excellent morceau de death technique avec son atmosphère rampante qui se transforme d'un seul coup en passage black épique monstrueux grâce au solo inattendu de l'année, planqué derrière un monstrueux mur de guitares et une putain d'accélération (bien que tout cela soit beaucoup moins fulgurant que sur la version beta de The Hinderers).

Le groupe remet les compteurs sur 150 et repart sur des growls black death pour "War Born" dont on cherche encore le but.

Et enfin, LE morceau qui nécessite l'achat de cette galette (avant "Ovum" et "Subterfuge") : "Dead On The Dancefloor". La rencontre parfaite de la dance et du dealer. Une électro réglée sur le rythme machine à coudre, des riffs martiaux et des samples donnant une troisième puis une quatrième dimension à la chanson. Daath fait danser les morts et pond le premier morceau phare de 2007.

Rajoutez un morceau typiquement death très réussi "Blessed Through Misery" qui nous propose de jolies descentes de manches et le dernier morceau titre excellent là encore car peut-être plus sombre et plus traditionnel.

Voici donc un très bon disque d'alien-death qui promet de beaux jours à la scène extrême mais qui déçoit quand on sait ce dont ces américains pas comme les autres sont réellement capables. Bon oui mais trop aseptisé pour être un nouveau référent en la matière, on attendra avec impatience le second album pour voir si enfin il confirme son statut de futur groupe culte ou si tout cela n'est qu'un subertfuge (très fin non ?). Et bordel où est passé "Illuminator" ?