DARK FORTRESS

Artiste/Groupe

Dark Fortress

Album

Eidolon

Date de sortie

25/02/2008

Style

Black Metal

Chroniqueur

Damien

Note

19/20

Site Officiel

thetruedarkfortress.com

C H R O N I Q U E

Voici un groupe qui divise. Très bon mais aussi plus haineux moins Black et plus evil dans l'esprit, on peut trouver un peu tous les avis possibles. Partons donc d'un point de vue neutre : on ne connaît pas ce groupe musicalement. Premier élément : ils sont allemands. Donc peu exposés aux pressions de l'héritage nordique. Ensuite, ils ont effectués plusieurs changement de line up, et même un changement de label. Tourmentés et motivés donc. L'imagerie est black mais possède ce truc moderne qui dérange les puristes. Enfin, dernière preuve, la présence en invité de Tom G. Warrior de Celtic Frost sur "Baphomet". Excusez du peu. Bon bon bon, voyons voir la musique maintenant. Une ambiance avec des choeurs, un riff de guitare qui déboite, la double qui lance la machine, ça part bien. Riff guerrier, voix enveloppante, la vache quelle voix, elle file le frisson ! Le chanteur module, narre, hurle, sa voix n'est ni trop aigue ni trop grave. Parfaite pour un Black pur jus. "The Silver gate" nous emmène donc dans une nouvelle dimension, assez chaleureuse et pessimiste, ça commence bien. Le rythme se fait tank et "Cohorror" nous prend d'assaut, la guitare totalement à l'ouest du rythme et de l'idée de la chanson en elle-même fait sa vie, et pourtant elle colle totalement ! Notre nouveau maître susurre tonne, délivre une plainte saignante, le rythme se fait de plus en plus puissant, le riff de milieu débarque et là ouch ça fait mal : moissonneuse batteuse qui balance une mélodie suivie par le chanteur qui foutrais les boules à la moitié des blacks metalleux. Cette mélodie donne une dimension mystique, emprunte de majesté et de froideur. Prochain arrêt, le début rock de "Baphomet", véritable morceau d'enfer dans vos oreilles. Et hop Tom apparaît en fond de voix, donnant un relief impressionnant, qui croisé avec l'accélération démoniaque du rythme rend le morceau de plus en plus trippant. Puis le morceau part en vrille, devient une série d'incantations brûlantes, écrasantes, avec ce growl d'anthologie de notre ami Warrior qui terrifie littéralement Et la fin va decrescendo, tranquillement... Ouhaou. Les six autre morceaux ? De la folie pure, du Black Metal qui a enfin trouvé quelque chose a dire, un disque qui regorge de plusieurs dimensions, qui a ce supplément d'âme qui manque à tant de disques amers, sans intérêts. Mais là en plus, entre le côté sombre et dépressif, les passages de violence contrôlée effarants de maîtrise et le talent pur et dur de composition on tiens certainement là l'album de black de l'année. Voire l'album extrême qui vient directement concurrencer d'autres maîtres extrêmes, Meshuggah. Vous êtes intrigués ? Ce disque fantastique et fascinant n'attends plus que de s'immiscer dans votre cervelle pour vous contaminer...