Les pères fondateurs du Deathcore sont de retour, et ils ne sont pas venus pour vous chanter une petite sérénade. Despised Icon, c’est toujours l'archétype du genre. Mais contrairement à ce qui s'était passé sur Beast, le groupe n’a pas bougé d’une oreille. On retrouve ainsi Alexandre Erian et Steve Marois au chant, Benoit Landreville et Eric Jarrin aux guitares, Max Lavelle à la basse et Alex Pelletier à la batterie.
Alors, c'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup puisque l'effet de cette stabilité est un groupe qui se connaît mieux et des membres qui savent mieux composer ensemble. Ce qui a pour effet immédiat de chercher à pousser encore plus loin leur savoir-faire.
Mise en route de la galette, inutile de se laver les oreilles puisque le groupe va s'en charger. C'est parti pour Dernier Souffle, mais c'est quoi cette arpège ? Qu'est-ce que cette guitare sèche ? Non mais ils ont craqué là ? Les chanteurs sont à la cave ou quoi ? Allez titre numéro deux Purgatory, deux coups de cymbale en guise d'introduction et là je retrouve tout le savoir-faire des Canadiens. Ce mix entre Death et Hardcore qui fait tout leur charme. Ça joue vite, ça bastonne, les deux chanteurs sont toujours aussi complémentaires, l'un côté pour le Death l'autre pour le Hardcore, me voilà rassuré. Ce titre est d’une rapidité, d’une énergie sans faille, ce que le groupe dégage est hallucinant. Et même lorsqu'il ralentit le tempo, ce sont de grands coups de masse que distribue le combo.
Tout le début de l’album est une pure tuerie dont personne ne peut sortir vivant. Je pensais que le groupe ne pouvait pas augmenter les tempos, mais tiens mon Jean Mich’ prends-toi le début de Light Speed, qui va réellement à la vitesse de la lumière, et se conclut avec une « Death Moshpart » d’un autre monde. Slown Burning fait la part belle au Death, avec pas mal de pig squeals. C’est d’ailleurs la tendance de cette galette qui, globalement, lorgne plus du côté Death. Il suffit de prendre le titre suivant Snake In The Grass. Là, c’est la fête au cochon. C’est gras à souhait, les pig squeals s’enchaînent, et le tout se termine en véritable boucherie. Tout ceci est une belle mécanique, bien huilée, à l’image de Vies d’Anges (désolé mais je l'aime bien ma connerie).
La seconde partie m’enchante un peu moins, et le groupe aurait pu faire l’économie d’un ou deux titres sans souci. Les morceaux sont un peu plus convenus, un peu moins inspirés, sans être mauvais pour autant. Seul Death Weight sort son épingle du jeu avec son solo heavy à souhait et ce mix entre Death new et old school, en passant également par la case Grind. Une belle conclusion.
Despised Icon a sorti les muscles. Il découpe, hache et laisse derrière lui des ruines. Un album qui plaira indubitablement aux amateurs du genre. Je pense en particulier aux déçus du dernier Whitechapel. Bref, Purgatory n’est pas une rareté mais le groupe se donne clairement les moyens de continuer sa route sans avoir peur de la concurrence.
Tracklist de Purgatory :
01. Dernier Souffle 02. Purgatory 03. Light Speed 04. Slow Burning 05. Snake In The Grass 06. Vies D’Anges 07. Moving On 08. Unbreakable 09. Apex Predator 10. Legacy 11. Dead Weight
WikiJeanmich’ : Une Death Moshpart allie la multiplicité des triolets et les pauses de la moshpart, ce qui donne sensiblement l’effet d’une mitraillette démontant des zombies nazis à tour de bras.
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