Diary Of Destruction

Artiste/Groupe

Diary Of Destruction

EP

Outside The Shades

Date de sortie

Novembre 2010

Style

Metal Mélodique

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Il faut présenter ce groupe Lillois qui s'est formé en 2007 et qui a sorti une démo début 2009. Le travail de Diary Of Destruction avait déjà été bien accueilli et l'on attendait avec impatience la suite. Une suite qui n'a pas été des plus facile pour le groupe qui a connu un changement de line-up important qui a aussi redéfinit leur style. A tort ou à raison, c'est ce que nous allons découvrir avec Outside The Shade, premier EP du groupe et contenant six morceaux, soit le double que ce qui nous avait été donné d'écouter sur la démo.


Changement donc qui se dessine avec l'intro, très hypnotique et qui verse plus dans un côté électro que sympho. Une bonne ouverture qui pique la curiosité au vif. Quelles sont les autres surprises et avancées du groupe ? Cela va-t'il continuer ou le groupe a décidé de faire d'Outside The Shades le morceau ovni et des plus mystérieux de l'EP ? Car si tout l'EP est comme l'intro, maitrisé, intéressant et appelant à réflexion, alors on ne peut que succomber !

Les choses "sérieuses" commencent avec Without Beauty. C'est vrai qu'avec l'intro, on allait presque oublier que Diary Of Destruction est un groupe de metal à tendance mélodique pour Outside The Shades. Que dire ? Un son plus massif, plus musclé, on entre dans le vif du sujet immédiatement sans en ressortir avant la fin de l'EP. Une musique directe, qui accroche tout de suite pour ensuite nous confirmer à chaque écoute de la qualité des compositions. 

Musicalement aussi on note une nette cassure : Audrey a une voix plus travaillée, plus mature, qu'elle maîtrise de mieux en mieux. La jeune femme pose sa voix sur des mélodies qui sont faites pour elle, qui ne la font pas trébucher. On apprécie les changements dans la voix de la demoiselle qui passe d'un registre haut à quelque chose de plus grave, ce qui permet un renouvellement constant du chant. Les passages où la jeune fille est doublée ne sont pas superflus, apportant une petite touche sympathique, les growls et grunts, qui sont venus la suppléer, confortent la dimension sombre et profonde de la musique déjà développée avec les guitares.

Des titres accrocheurs, bien menés, il n'y a que ça sur cet EP ! Storm avec l'utilisation d'effets sonores pour illustrer le titre en plus d'une mélodie dont on ne se défait pas est le titre le plus percutant; The Other Side qui est avec un rythme soutenu est le titre le plus riche ; Men Blunder qui a été retravaillé et qui se veut plein de fougue, avec la basse mise en avant et des ajouts vocaux qui rendent le tout très percutant et plus pertinent, est la preuve du travail accompli. Il y a enfin Unbreakable qui ne déroge pas à la règle, mais peut-être moins rentre dedans et avec un côté plus mélancolique que sur les autres titres de l'EP.

Toutes ces bonnes choses ont tout de même un défaut. Oui, il ne faudrait pas que DoD prenne la grosse tête après toutes ces belles choses (et vraies de surcroit) dîtes à leur sujet ! Bien qu'elle ne soit pas mauvaise, la production n'est pas toujours au niveau du travail fourni par le groupe et cela se verra notamment sur la batterie, trop faible par moment, presque saturée à d'autres lorsque Johan tape comme un fou sur ses fûts.

Bien évidemment, il reste encore du chemin à parcourir, mais Diary Of Destruction a déjà fait une belle avancée avec cet EP. Prouvant que parfois, dans l'adversité, on trouve le bon équilibre et la bonne direction et que l'on peut être fiers d'avoir en France des artistes qui s'accrochent et nous livrent une musique si réussie. C'est avec regrets que l'on entend la dernière note de l'EP, voulant le réécouter immédiatement et c'est là le signe d'une réussite musicale sans conteste ! Une dernière question subsiste tout de même et sera la conclusion de cette chronique : A quand l'album ?

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