Artiste/Groupe:

Disillusion

CD:

The Liberation

Date de sortie:

Septembre 2019

Label:

Prophecy Productions

Style:

Death prog mélodique

Chroniqueur:

Orion

Note:

19/20

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Back To Times Of Splendor de Disillusion, album sorti en 2004, ça vous dit quelque chose ? Si oui, ça ne m’étonne pas que vous vous soyez précipités sur cette chronique, celle de leur nouvel album. Si non, bienvenue dans le monde de l’excellence. Car il s’agissait tout simplement d’un des meilleurs albums (si ce n’est LE meilleur) de Death Prog mélodique. Et toujours pour ceux qui connaissent et qui furent déçus par Gloria, l’album expérimental paru deux ans plus tard (second et dernier album de Disillusion paru jusqu’à ce jour), n’ayez aucune crainte : Andy Schmidt et sa bande sont revenus à leurs racines et vous proposent ici la suite logique de leur fabuleux premier album, quinze ans après. 

Donc, oui, enfin le nouvel album de Disillusion ! Ca fait un moment que je l’attends, celui-là. D’une part parce que je fais partie de ceux qui ont aussi apprécié leur second album, Gloria, et ensuite parce qu’on savait depuis un moment que le groupe préparait son retour. En témoigne le titre Alea, dévoilé sur le net il y a bientôt trois ans pour tester les réactions des fans. Un titre intéressant, très prog, de plus de dix minutes et qui montrait la volonté du groupe d’abandonner l’expérimentation de Gloria et de revenir à des choses plus facilement assimilables. Un bon titre mais auquel il manquait quelque chose selon moi, un peu de mordant sûrement, un peu de folie certainement. Quoiqu’il en soit, le groupe s’est permis le luxe de ne pas l’inclure à la tracklist de ce nouvel album.

C’est donc plein d’espoir mais aussi avec une certaine appréhension que je suis parti à l’assaut de ce nouvel opus. Car évidemment, après un album aussi fabuleux que Back To Times et une attente aussi longue, le risque de déception était énorme. Bon, après avoir vu la mention "coup de cœur" et la note, je ne vais pas vous faire monter un suspens qui ne sert à rien : de déception, il n’y eut point à l’écoute de ce nouveau chef d’œuvre. Oui, on peut employer (de nouveau) ce terme sans le galvauder : The Liberation est un chef d’œuvre.

Comme dit plus haut, The Liberation reprend tout simplement où Back To Times s’est arrêté il y a quinze ans. D’ailleurs, l’album est conçu de la même façon, alternant titres d’environ douze minutes et titres plus courts. Et comme chez son ainé, ce sont ces trois longues pièces (Wintertide, The Liberation – mon préféré - et The Mountain) qui sont les moments forts de ce nouvel album. Chacun fourmille d’idées lumineuses, de plans mélodiques sortis d’on ne sait où, de solos magnifiques, de parties acoustiques de toute beauté et de parties plus énergiques avec un Andy Schmidt qui alterne différents types de chants. Les growls et parties blastées sont savamment distillées et ont d’autant plus de force quand ils apparaissent. On ne se refuse pas l’utilisation de synthés (The Liberation) de piano ou de cuivres (The Mountain). Je ne vais pas me lancer dans une dissection de chaque titre, je vous laisse le plaisir de la découverte.


Les autres morceaux ne déméritent pas, loin de là, et complètent à merveille cet édifice dressé à la gloire du Death Metal progressif (et je devrais dire "à la gloire du Metal" tout court). Que ce soit In Waking Hours, magnifique intro qui donne le ton de l’album, le puissant The Great Unknow, le plus aérien A Shimmer In The Darkest Sea sans oublier le mélodique Time To Let Go qui nous offre un pont reliant les deux pièces maitresses que sont The Liberation et The Mountain, aucune minute en trop. C’est tout à la fois rageur et apaisé, lumineux et sombre, alambiqué et minimaliste. Mais toujours inspiré. On ne voit pas le temps passer. Tout simplement éblouissant !

Si vous connaissez déjà Disillusion et son Back To Times Of Splendor, vous allez forcément vous ruer sur ce nouvel album et en prendre plein les oreilles. Pour les autres, on va essayer d’être le plus clair possible : vous avez été déçus par la direction prise par Opeth depuis quelques albums ? Leur Blackwater Park reste votre référence absolue en matière de Death Prog ? The Liberation va vous apporter ce qui vous manque depuis tout ce temps…
En ce qui me concerne, je tiens là mon album de l’année. 

Tracklist de The Liberation :

01. In Waking Hours
02. Wintertide
03. The Great Unknown
04. A Shimmer In The Darkest Sea
05. The Liberation
06. Time To Let Go
07. The Mountain

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