Artiste/Groupe:

Dizzy Mizz Lizzy

CD:

Forward In Reverse

Date de sortie:

Novembre 2016

Label:

Sony Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

17.5/20

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J’ai promis de me calmer sur les coups de cœur en 2017, alors je vais vous parler de Forward in Reverse, le dernier album de ce groupe danois, sorti en novembre 2016 en France, mais en avril 2016 dans les autres pays.
Le groupe en question a réussi la prouesse de caser six Z dans son nom : Dizzy Mizz Lizzy. A part cet exploit, le groupe est une sorte de mythe au Danemark et aussi un peu au Japon. Malgré la mondialisation, je dois admettre que je n’en avais jamais entendu parler. Le groupe existe depuis 1988, pourtant cet album, n’est que le troisième du groupe après un album éponyme sorti en 1994 et Rotator sorti en 1996. Alors pourquoi attendre vingt ans pour sortir un troisième album ? Eh bien, le groupe s’est arrêté en 1998, puis s’est reformé en 2009 et 2010 le temps de se produire sur scène sur quelques dates triomphales et de sortir un documentaire sur leur carrière avant de rentrer encore en hibernation pendant six ans. Et voilà qu’au réveil, ils nous pondent ce Forward in Reverse, sur lequel, ils ont apparemment bossé secrètement depuis des années.
Le groupe est un trio, comme je les aime : guitare, basse, batterie, composé de Tim Christensen (guitare, chant, compos), Martin Nielsen (basse) et Søren Friis (batterie). Pendant les années endormies, seul Tim était musicalement actif, lancé avec succès dans une carrière solo et maniant plutôt la ballade mélodique pour ados danoises. Les deux autres vaquaient à leur métiers respectifs : facteur et routier.

Pourtant, le moins qu’on puisse dire c’est que cette période d'inactivité a été fructueuse côté inspiration, puisque ce nouvel album est truffé de tubes en puissance. Et pas que ! Puisqu’il contient aussi trois instrumentaux forts réussis et dans des styles assez différents. D’ailleurs, et c’est osé, l’album commence justement par Phlying Pharaoh, un morceau instrumental assez stoner aux accents orientaux. Après cet amuse-bouche réussi, Forward In Reverse, qui donne son titre à l’album, est un premier skud.

Grosse rythmique, superbe batterie, et lourde basse, on découvre aussi le chant de Tim qui rappelle un peu celui de Ty Nabor (King’s X, The Jelly Jam). Côté son, c'est hard rock mélodique. Je mentionnerai aussi Rush car sur plusieurs morceaux, ça me fait penser au son récent du trio canadien. Le son de la guitare y est certainement aussi pour quelque chose. Si la voix de Tim est agréable, mélodique, sans être exceptionnelle, son jeu de guitare autant en solo (superbe dans ce Forward in Reverse), qu’en rythmique est excellent et des plus inspirés. C’est aussi un compositeur hors pair, quand on entend les refrains super accrocheurs de cet album sur quasiment tous les morceaux. C’est encore le cas du très bon Terrified In Paradise qui s’enchaine avec Brainless, qui est un des meilleurs morceaux de l’album.

Le refrain est superbe, le riff de la rythmique simple et génial, la section rythmique du duo postier/routier assure un truc de dingue. Le break dans lequel la guitare et le chant joue la même mélodie est une tuerie. Le tout est servi par une production aux petits oignons orchestrée par Jacob Hansen, le célèbre producteur danois, qui s’occupe déjà du son d’autres groupes danois comme Volbeat ou Pretty Maids, mais aussi d’un paquet d’autres groupes internationaux (Amaranthe, Delain, Epica, U.D.O., Evergrey…).
On notera un autre bon solo sur Something so Familiar, un morceau plus posé, très mélodique qui me rappelle un peu certains morceaux récents de Rush. Les deux morceaux suivants sont des petites bombes qui valent l’acquisition du CD à elles seules : Love at Second Sight et Made to Believe.

 

Le riff du premier est bien plus agressif, le refrain une autre tuerie irrésistible, le jeu de batterie impressionne, la basse arrache tout. Le break est fabuleux. Le morceau s’enchaine avec Make To Believe, le titre qui m’a fait craquer sur cet album et chanter à tue-tête dans ma bagnole. Quel refrain encore ! J’adore le jeu de batterie et la petite ligne de basse qui répète la mélodie dans le pre-chorus. Viennent ensuite deux autres instrumentaux, ce qui fait bien trois et ce qui n’est quand même pas banal sur un album de hard rock. Le premier, Frey, fait encore penser un peu à Rush, c’est de la guitare en arpège, des nappes de clavier, de la basse, c’est planant, et joli. Le second, Mindgasm, est bien plus costaud, plus progressif, avec de gros riffs, plus Led Zeppelin dans l’âme. Dans le break, Tim fait parler les harmoniques, et se lance dans un solo à la Pink Floyd, fort réussi. Bref, l’instrumental qui fait plaisir et dans lequel les musiciens se sont aussi faits plaisir. On repart avec les morceaux chantés : Fly Above the Radar et I Would If I Could but I Can't. Les deux sont réussis et inspirés, bien chantés. On termine plus en douceur avec Say It to Me Anyway, un morceau mélancolique et super mélodieux.

Du gros son, des refrains atomiques qu’on reprend en chœur, un trio de zicos talentueux et ultra inspirés ! C’est le carton plein et ça vient du Danemark. Du coup, face à une telle démonstration, je me suis penché sur les deux premiers albums. Et si, effectivement ils contiennent aussi quelques morceaux tubesques, celui-ci me parait largement supérieur. Fortement recommandé pour les amateurs de bon hard rock mélodieux et moderne.

 

Tracklist de Forward In Reverse  :

01. Phlying Pharaoh
02. Forward in reverse
03. Terrified in paradise
04. Brainless
05. Something so familiar
06. Love at second sight
07. Made to believe
08. Frey
09. Mindgasm
10. Fly above the radar
11. I would if I could but I can´t
12. Say it to me anyway