Dommin

Artiste/Groupe

Dommin

CD

Love Is Gone

Date de sortie

Février 2010

Style

Love Metal

Chroniqueur

Didier

Note Didier

13/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

Je dois avouer avoir découvert un style de metal dont j’ignorais jusqu’à l’existence en m’attaquant à cette chronique du premier album de Dommin, Love Is Gone. Le nom bizarre du groupe n’est autre que le nom de son leader, chanteur, guitariste, compositeur Kristopher Dommin, qui fonde donc ce groupe originaire de Los Angeles. Il est accompagné de Billy James (basse), Konstantine (claviers) et de Cameron Morris (batterie). Coller un étiquette à ce disque n’est pas chose aisée, tant les influences semblent variées. De Depeche Mode à Type O Negative, en passant par HIM, Danzig et même les Doors. Le style le plus approprié et qui semble être adopté par le reste du métier est Love Metal. Un cocktail de chant très crooner, quelques bonnes compositions, lancinantes, toutes tristounettes, et prêtes à émouvoir la jeune ado déjà fortement émoustillée par la série des romans et livres Twilight. Amateur de metal extrême, vous l’aurez compris, ça va pas le faire.  Les plus gothiques et romantiques, par contre vont certainement devoir dresser une oreille.

L’album commence par le meilleur morceau de l’album, My Heart, Your Hands, aux fortes influences Type O Negative, c’est aussi le plus metal de la galette. La voix de Kristopher est étonnante, sorte de crooner qui fait penser à Roy Orbison sur ce morceau. On se rend compte aussi que l’ambiance sera plutôt sombre, claviers et riffs de guitare viennent souligner la voix qui donnait déjà dans le sombre. J’aime pas beaucoup les effets de cloches carillonnantes, mais bon, ça passe pas trop mal au final. Le refrain accroche bien, et c’est vrai que le chant est excellent, mais pas du tout metal. Les morceaux s’enchainent, sautant un peu du coq à l’âne, New par exemple sonne très New Wave des années 80 (les petites mélodies de claviers accentuent ca), alors que Tonight est très pop. On soulignera la bizarrerie Dark Holiday, où, sur le couplet, on croirait entendre Jim Morrison sur un vieux morceau des Doors avec un refrain metal. La chanson Love Is Gone, qui donne le titre à l’album est une ballade romantique, bien chantée, qui fait un peu penser au dernier 30 Seconds To Mars, et qui dégage beaucoup d’émotions, qui pourtant ne me touche pas particulièrement. Without End, (trop) chargée en clavier donne plus dans mélancolie, et le gothique, un peu comme Closure aussi. Trop de ces morceaux se ressemblent et seul les refrains assez accrocheurs permettent de faire la différence. Je ne  vois pas trop non plus l’intérêt des intermèdes musicaux et synthétiques d’à peine une minute (Within Reach et One Eye Open). Le morceau One Feeling montre bien le mélange des styles de Dommin, avec pour une fois une guitare assez metal (et le seul solo de guitare de l’album), mais toujours des claviers new wave, et la voix de crooner (qui fait aussi un peu penser à du Billy Idol). L’album se termine sur deux morceaux gorgés de claviers et assez  décevants (Honestly et Remember), bien trop pop, bien trop mielleux, laissant un goût un peu amer, surtout comparés au début de l’album plus prometteur. Dur à imaginer tout ça ? Ben faut essayer peut être ?

Au total, quinze morceaux (treize vrais morceaux) assez hétéroclites, aux styles (trop) variés. Certes, l'album se laisse écouter, même si le contenu semble rentrer par une oreille et sortir par l’autre, ou en tout cas, glisser sur moi sans vraiment accrocher, trop sombre, trop déprimant, trop mièvre, trop pop. La production est par contre, excellente, et la voix de Kristopher assez hors du commun, c’est juste que on se demande un peu ce qu’il fait dans le rayon metal. Vous dites ? Love Metal, ? Ah ? J’ignorais ! (célèbre tirade de Jean Dujardin dans OSS 117)

Pourquoi pas pour ceux qui n'auraient encore pas tourné la page des vampires...