Suite à une démo fort sympathique dont je vous ai déjà parlé, le quintet de Kiel enchaîne direct avec un premier album, toujours sur le même label.

Sans surprise, il reprend une partie de la précédente démo, car la formule n’a pas changé : du black orthodoxe avec un son parfait, ni trop crasseux, ni trop propre, et surtout sans cette réverbération à outrance qu’on trouve sur beaucoup trop de disques dans le style et qui sert souvent à cacher maladroitement un manque d’inspiration. La production est tout de même meilleure que sur la démo, plus claire et avec plus de relief ; ce qui avantage bien entendu les compos.

Musicalement, ça reste assez classique, avec cette alternance de gros riffs trémolo sur blasts frénétiques et arpèges glacials en mid tempo.
Le hurler de Sektarist 0 est toujours aussi rocailleux et donne à Dysangelium une coloration assez spécifique.
Rien d’extraordinaire donc, mais une tension maintenue tout au long de l’album, avec quelques riffs plutôt de qualité et des accélérations efficaces comme sur Words Like Flames et Aries. Quelques longueurs et une certaine linéarité, certes.
Mais le disque finit sur le meilleur morceau, et ça tombe bien parce que c’est aussi le plus long : une suite d’arpèges secondés par de très bons arrangements, un pont occulte au milieu, un petit break avant de relancer la machine à toute vitesse sur un riff trémolo ultra efficace. Pas original non plus, mais fort bien construit. Redoutable.

Voilà un groupe qui a su tirer son épingle du jeu en évitant un certain nombre d’écueils dans lesquels s’est fourvoyé plus d’un. Rien d’époustouflant, mais c’est du solide. Et un très bon choix pour l’illustration (le Hollandais Brianvdp, qui a travaillé avec Acherontas, Nightbringer et Aevangelist entre autres).


Tracklist de Thanatos Askesis :

01. Consecrated By Light
02. Words Like Flames
03. Obelisk Of The Sevencrowned Son
04. Chaomega
05. Aries
06. Gateways To Necromancy
07. Murmura
08. Ave Obscuritas Incarna
09. I Am The Witness, I Am The Servant