Artiste/Groupe:

Eloy

CD:

The Vision, The Sword And The Pyre (Part II)

Date de sortie:

Septembre 2019

Label:

Artist Station Records

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

fifi59

Note:

16.5/20

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Avec vingt albums studio (j'ai envie d'ajouter le premier Chronicles, incontournable à mes yeux), cinquante ans de carrière à ce jour (naissance en 1969), certes avec quelques interruptions, les Allemands d'Eloy et leur incontestable leader, Frank Bornemann (à la barre depuis le début), ont un parcours significatif.
Eloy, c'est du Rock Progressif allié au Space Rock et parfois saupoudré d'éléments sympho, pour créer de chouettes ambiances accrocheuses (pour votre serviteur en tout cas).

Le line-up actuel se compose de Frank Bornemann (chant, guitare), Hannes Folberth (claviers), Michael Gerlach (claviers), Klaus-Peter Matziol (basse) et Stephan Emig (batterie), auxquels s'ajoutent quelques invités, Laila Nysten (voix sur le titre 1), Artur Kühfuss (claviers sur les titres 1 et 3) ainsi qu'une chorale (titres 1 et 5).

Lorsque j'ai vu qu'Eloy était disponible pour chronique, j'avoue m'être précipité. La raison est bien simple : ce groupe fait actuellement partie de mon top 10, toutes catégories musicales confondues. De plus, je suis extrêmement friand (et de plus en plus d'ailleurs) de Rock Progressif, et notamment des groupes issus des 70's.

Si le premier album éponyme du groupe (paru en 1971) n'évoque que très peu le style typique de la formation, c'est avec le suivant que tout a réellement commencé (Inside, en 1973). La suite sera l'occasion de se familiariser avec un univers plaisant, des albums formidables avec évidemment quelques titres bien longs typiquement prog, et d'autres partant sur des voies plus mainstream mais restant intéressants à mes yeux.

Bon, je ne vais pas m'étendre sur la carrière d'Eloy depuis ses débuts, place donc à ce second volet de The Vision, The Sword And The Pyre, qui arrive deux ans après le premier (pour lequel j'avoue avoir une légère préférence et dont la chronique se trouve ici).
Frank Bornemann avait déjà parlé de Jeanne d'Arc sur deux albums. Sur Destination (1992) tout d'abord (avec le bien nommé Jeanne d'Arc) puis sur The Tides Returns Forever en 1994 (avec le titre Company Of Angels).

Ici, pas de prog alambiqué, bourré de changements de rythmes, de complexité instrumentale, de morceaux qui s'étirent en longueur (le plus long dure un peu plus de six minutes), Eloy pratique une musique plutôt accessible, mélodique, qui peut plaire à pas mal de monde.

Ca démarre bien avec An Instant Of Relief... Still The War Rages On avec son doux début aux contours médiévaux (voix féminine puis choeur) qui évolue ensuite sur un tempo très modéré, atmo bien sûr, avec toutefois une efficacité non négligeable en matière de guitare rythmique et de claviers, avec le chant caractéristique de Frank qui sied bien au style proposé par Eloy.
Plus cool encore, Between Hope, Doubts, Fear And Uncertainty est assurément trop court à mon goût mais je me console avec un Patay un peu plus "rentre-dedans" (notez les guillemets !) tout en restant évidemment dans l'optique typique inhérente à la formation.
Joy apporte une touche sympho bienvenue et très agréable avec le violon tandis que Reims... The Coronation Of Charles VII propose des accents très médiévaux, avec de nouveau le chant féminin et le choeur aux commandes.
Après le musicalement répétitif et narratif Résumé, nous partons vers deux compo plus rock (Armistice Or War? et Paris) qui ne négligent cependant pas ce qui constitue l'ADN du combo (parties très atmosphériques, éléments orchestraux pour le second).
On part vers des contrées toujours aussi plaisantes avec le très mélodique Abandoned qui intègre de nouveau ces moments sympho que personnellement j'adore et que, je le concède, je souhaiterais plus présents.
Après un Compiègne sympathique et un Tormenting Imprisonment aérien, l'album se poursuit avec Rouen (ville où Jeanne fut exécutée), composition assez sombre et très accrocheuse, avec en particulier la voix féminine qui oeuvre de concert avec le chant masculin.
L'album se clôt sur l'éthéré Eternity, avec ses vocaux féminins narratifs bien secondés notamment par le piano.

C'est un plaisir de voir qu'Eloy poursuit sa route, et ce de la meilleure des manières.
Alors certes, certains estimeront sans doute que ce cru 2019 aurait pu posséder une dimension plus épique, mais pour moi The Vision, The Sword And The Pyre (Part II) est le digne successeur du premier volet et s'avère un bel album, au style plaisant, bien produit et que ceux qui connaissent et apprécient le groupe ne manqueront pas de se procurer.

Je recommande en tout cas à ceux qui aiment ce style musical de découvrir ce groupe (injustement) méconnu qu'est Eloy.

 

Tracklist de The Vision, The Sword And The Pyre (Part II) :

01. An Instant Of Relief... Still The War Rages On
02. Between Hope, Doubts, Fear And Uncertainty
03. Patay
04. Joy
05. Reims... The Coronation Of Charles VII
06. Résumé
07. Armistice Or War?
08. Paris
09. Abandoned
10. Compiègne
11. Tormenting Imprisonment
12. Rouen
13. Eternity

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