C H R O N I Q U E

De deux choses l'une : ou je déverse ma hargne sur cette chro, ou je me calme et reste digne... Je m'explique : lorsque nous autres chroniqueurs d'Aux Portes du Métal, bénéficions d'écoutes anticipées d'albums pas encore dans les bacs, les labels nous gratifient "gracieusement" de CD promos : certains jouent le jeu alors que d'autres prennent un malin plaisir à polluer chaque morceau de voice-overs.

Une phrase interminable ponctue chaque piste du dernier Elvenking parfois à 3 reprises dans un même morceau au point que ça en devient inaudible ! De deux choses l'une donc : ou je fais comme si de rien n'était et j'encense cet expérience acoustique d'Elvenking parce que malgré ma déception (j'ai préféré nettement "The scythe" le précédent pour sa puissance et son originalité...) "Two tragedy poets..." mérite le détour tant les mélodies s'avèrent entêtantes; ou bien alors, je vous le dis sans détour, n'achetez pas un album distribué par des requins, radins au point de ne pas même doter les sites (voués à lancer leurs produits par une chronique incitatrice...) d'une version dénuée de parasites !

Je serai bien tenté d'opter pour cette seconde solution mais ce serait injuste pour ce combo Italien qui mérite mieux... Bien sûr, ce troisième album marque un recul certain, un retour sur les traces folk du premier mais surtout peut-être, un manque d'inspiration : dix morceaux originaux sympathiques et trois bons morceaux qui sont en fait deux réenregistrements - "The winter wake" et "The wanderer" - et une reprise des Misfits - "Heaven is a place on earth" !

Mais même si le compte n'y est décidément pas, je ne me résigne pas à condamner un groupe qui m'a fait vibrer et préfère rêver à un monde utopique où chacun aurait le droit de se tromper et... où la rentabilité outrancière ne priverait pas les chroniqueurs d'une écoute confortable...