C H R O N I Q U E

Je suis vénère et confus...

Voilà qu'un combo italien a sorti début octobre dernier une jolie galette de power mélodique sans que je n'en ai eu vent ? Voilà que six Romains réalisent leur premier album (en onze années de carrière quand même...) sans que je n'ai de mot d'encouragement pour leur louable entreprise !

C'est donc sirène hurlante et coiffé d'un gyrophare que je m'en vais vous entretenir d'Evershine et de son bien sympathique Renewal !

Car le savoir-faire de ces Transalpins justifie une mention toute particulière dans le monde désespérément clos des espoirs prometteurs du power metal...

Bien souvent échaudé par les fossoyeurs et autres adeptes du plagiat éhonté, c'est dorénavant avec circonspection que je jette une oreille sur les nouveautés (ou prétendues comme telles...) : en fait énièmes variations des modèles inégalés que furent Angra, Stratovarius et consorts... Quelle erreur de raisonner avec tant de préjugés quand de fins techniciens au faciès avenant (!) viennent pousser la chansonnette à l'autre bout de ma connexion !

Evershine mérite de toute évidence mieux qu'un entrefilet en bas de la page sorties 2012 passées inaperçues : leur fougue et leur pugnacité (depuis 2001, seulement deux démos et cet album-là !) permettent de se pencher sur les atouts dont ils disposent pour distiller un metal qui fout la pêche et déclenche... la banane !

En neuf morceaux d'égal intérêt dont trois brûlots de premier ordre : le titre éponyme, The Storm et la conclusion Where Heroes Lie, Evershine marque les esprit sans piétiner les plates-bandes de leurs glorieux modèles. C'est probablement Stratovarius qui constitue l'inspiration prépondérante de leurs compos mais en bons artisans, ils savent avec nuance piocher dans le répertoire Teuton et Latin... Il y a du Gamma Ray dans les envolées lyriques à la guitare du sieur Palmieri (mention spéciale à ses soli rapides et mélodiques à souhait), de l'Helloween dans la hargne avec laquelle Petricca maltraîte ses fûts et du Rhapsody dans les compos et le soutien musclé des claviers de Cardini aux ambiances épiques finement ciselées ! Reste le criant manque d'originalité, fléau des groupes de power actuels et piège qu'Evershine n'a su que partiellement éviter, qui m'empêche de qualifier leur opus de chef-d'oeuvre... 

Je m'en veux vraiment de ne pas vous avoir alertés en temps et en heure (avant la fin de l'année 2012 !) de l'urgence de faire honneur à ce bel album qu'est au final ce Renewal ! Espérons qu'ils ne m'en voudront pas et qu'ils accepteront que je rattrape ma bévue en m'accordant une interview prochainement... A suivre donc !

Tracklist de Renewal :

01. Evershine
02. Angel Killer
03. Run
04. Demon's Ride
05. The Storm
06. A Chance To Be Free
07. Here We Come
08. Faith And Dreams
09. Where Heroes Lie

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