Artiste/Groupe:

Everything Behind

CD:

Man From Elsewhere

Date de sortie:

Décembre 2015

Label:

Autoproduction

Style:

Metal Hardcore Alternatif

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

13/20

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Il arrive à l’occasion d’entrer dans un lieu et de se dire : « Tiens j’ai la vague impression d’être déjà venu ici… » ou de rencontrer quelqu’un et de lui demander : « T’es sûr que l’on ne s’est jamais rencontré ? ». C’est ce genre réflexion que je me suis faite avec Everything Behind, avec leur second EP Man From Elswhere. Ce n’est pas forcément une sensation désagréable mais ce n’est pas ce que l’on fait de plus excitant non plus.

Ce jeune groupe parisien a vu le jour en 2011, se définit par un Metal/Hardcore/Alternatif… On retrouve bien ici les racines metal et hardcore que les musiciens maitrisent sans aucun souci, mais ce sont les moments « alternatifs » qui sont plus compliqués à faire accepter à mes oreilles, même après plusieurs écoutes. Si on se réfère à la définition propre d’alternatif, ce terme signifie « qui renvoie au concept d'alternative, c’est-à-dire un choix entre deux possibilités ». Et bien autant je trouve le côté pile agréable, autant j’ai beaucoup de mal avec le côté face.

Côté pile nous avons le versant le plus agressif du groupe, des passages bien lourds avec des passages metalcore bien sentie particulièrement sur le titre Reborn, des mosh-parts de qualité et on retrouve des ingrédients classiques mais avec du goût. Le groupe se compose de Simon Gardaix au poste de guitariste et chant, d’Alexis Berthouin lui aussi à la guitare, Antoine Dillon à la basse, Côme Huveline à la batterie et derrière le micro Chris He. L’ensemble est assez uniforme mais il y a un particularisme sur le titre 13.11.15 - vous aurez compris à quels événements il fait référence je n’y reviens pas -. Ce titre, sans chant, fait la part belle à l’instrumental, chacun y va de sa mélodie, elle se superpose avec classe et donne un ensemble de haute qualité. La batterie soutient le tout sans faille et arrive également à mettre sa touche. Il y a, au début du morceau, une certaine mélancolie qui transpire de cet instrumental puis arrive l’agression. L’agression par un riff qui, à mon sens, représente la violence de ce triste jour.


Et puis il y a le côté face… Je n’ai rien contre les alternances, bien au contraire, je trouve qu’un peu de relief permet de ressentir des émotions différentes. Ceci étant, j’ai déjà poussé un coup de gueule à ce sujet et j’en ai soupé d’entendre ses fausses envolées lyriques avec un riff de guitare aérien et des claviers en soutien. C’est insupportable cette rupture en plein milieu d’un morceau, au titre de l’alternance. Je crois que ce qui me gonfle le plus sur ce skeud, c’est que c’est dommage pour le groupe d’avoir un chant en growl avec une tessiture aussi intéressante et particulière, un chant clair plutôt agréable, bien placé, pour d’un seul coup avoir du Dickinson de bas étage sur fond de riff inintéressant au possible. Je crie haro sur cette tendance, je n’en peux plus.

Si vous n’avez pas de souci avec cette tendance du metalcore, allez-y, jetez une oreille sur ce six titres qui a, au demeurant, bien des qualités… En ce qui me concerne, je vais aller me faire Seventh Son of a Seventh Son, au moins je sais où je mets les oreilles…


Tracklist de Man From Elsewhere :

01. Hopes Run Away
02. Welcome to the End
03. Will You Let Love
04. 13.11.15
05. Reborn
06. Man from Elsewhere