Artiste/Groupe:

Exhumation (Grèce)

CD:

Dance Across The Past

Date de sortie:

1998

Label:

Style:

Death mélodique

Chroniqueur:

Orion

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Avant d'être le leader de Nightrage, le guitariste grec Marios Iliopoulos a fait ses premières armes dans un groupe 100 % grec, Exhumation. Ce Dance Across The Past qui sort en 1998 est le second album du groupe, mais le premier à avoir droit à une distribution internationale digne de ce nom (merci Holy Records, maison de disque française, spécialiste des groupes grecs puisqu’elle révéla également Septicflesh, Nightfall et On Thorns I Lay) . Et autant le dire tout de suite, Exhumation passe directement à la division supérieure avec cet album.

Déjà, premier bon point, le groupe est allé enregistrer son album aux studios Fredman, en Suède. Le son est donc signé Fredrik Nordström qui donne rarement un petit son aux groupes qui travaillent avec lui (Hammerfall, Arch Enemy, In Flames, Soilwork...)
Fredrik se charge également des synthés sur cet album. Des synthés qui restent discrets et viennent en appui sur quelques intros. Le groupe a aussi reçu la visite de Kimberly Goss (Sinergy) venue poser sa voix sur un titre (elle est également créditée aux synthés) ainsi que Jesper Strömblad (In Flames), venu placer un solo de gratte sur le superbe titre introductif, Images Of Our Extinction.
Le son est donc en béton. Mais ça ne fait pas tout. Les compos sont du même matériau.
Le Death Metal pratiqué par Exhumation est mélodique (on sent l'influence de l'école scandinave bien sûr, ce n'est pas un hasard si l'album a été enregistré là-bas... ou plutôt là-haut). On pense évidemment au In Flames des débuts (jusqu’à l’album Colony pour situer), entre rythmiques bien puissantes avec belles cassures de rythme et accélérations foudroyantes (The Slender Light, Sin) et envolées mélodiques des guitares, qui balancent de bons breaks quand il le faut. Le chanteur / bassiste John Nokteridis s'arrache littéralement les cordes vocales, c’est vraiment un très bon vocaliste dans ce style guttural écorché. Dommage qu’on ne l’ait pas revu par la suite.
On a aussi quelques passages à la guitare sans distorsion (My Depression, Dance Across The Past). Ce dernier morceau, sur lequel intervient Kimberly Goss, est le plus mélodique de l’ensemble. La voix très particulière de la chanteuse apporte vraiment quelque chose de pertinent à ce morceau, elle nous cajole et vient en contrepoids de celle de John Nokteridis qui arrache tout sur son passage.
L'album se termine sur une reprise assez logique du Territory de Sepultura assez proche de l'originale, bien que surboostée grâce à la production. Je dis logique car elle intègre tellement bien le reste de l’album que l’on croirait que ce sont les Grecs qui l’ont composée.
Bref, zéro défaut, huit compos originales et de qualité et une reprise qui pulse.
L’album est un peu court (quarante minutes) mais dans le Death Metal, la quantité n'est pas forcément synonyme de qualité. Ca reste de toute façon la durée standard d’un album de ce style à l’époque.

Conclusion : Un album bien trop méconnu mais vraiment excellent et, je trouve, supérieur à ce que Iliopoulos a sorti avec Nightrage par la suite, groupe qui a connu pourtant plus de succès que Exhumation. Encore une injustice... et une énigme.
Franchement, vous aimez le Death mélodique de qualité ? Ne passez pas plus longtemps à côté de cet album !
Notez qu’Exhumation a réalisé un dernier album avant de splitter, Traumaticon (1999), au moins aussi bon que celui-ci.



Tracklist de Dance Across The Past :

01. Images Of Our Extinction
02. Withered Sky
03. Dance Across The Past
04. The Slender Light
05. Moonless Night
06. Regrettable Remains
07. Sin
08. My Depression
09. Territory (Sepultura cover)