C H R O N I Q U E

Après d'importants changements de line-up, notamment les départs de Willdric Lievin, un des deux fondateurs du groupe, et de Elisa C. Martin, Fairyland, le groupe français souvent appelé le "Rhapsody français", est bel et bien de retour avec une nouvelle formation d'enfer. A travers ce nouvel album "The Fall Of An Empire", on sent bien que Max Leclercq remplaçant Elisa au chant et Thomas Cesario à la basse remplaçant Willdric sont parfaitement intégrés et que Fairyland est de retour pour nous offrir un métal speed symphonique de haut niveau. Quelle honte de nous faire patienter 3 mois de plus nos collègues nippons avant de pouvoir découvrir ce nouvel album. Et oui la sortie mondiale n'est prévue que le 24 Novembre !

Après un "Endgame" en guise d'intro, c'est véritablement "The Fall Of An Empire" qui ouvre l'album. Et quelle ouverture ! Officiant dans un speed mélodique et symphonique, Fairyland excelle en nous offrant une superbe ouverture bien épique et entêtante à la sauce Adagio. Les choeurs sont omniprésents, et à peine après quelques mesures, le nouveau chanteur est déjà adopté. Certes ça sent à plein nez le Rhapsody symphonique, surtout les solos de guitare bien pompés du père Luca Turilli mais qu'est ce que c'est bon ! Fairyland nous fait ressentir le côté épique ultra-accrocheur que le groupe italien a peut-être perdu à travers ses différents albums.

Sur "Slaves Forlorn", Fairyland démontre qu'en plus d'être un groupe de métal symphonique, le groupe sait diablement maîtriser le style progressif à travers les rythmiques complexes et les nombreux breaks. Quoiqu'il arrive, tout au long de l'album, l'auditeur sera guidé par de nombreux chants repris en choeurs qui font la magie du métal épique. Ce n'est pas "The Awakening", morceau au mid-tempo drivé par les chants en choeurs, qui dira le contraire. Le tout oscillant entre des claviers complexes et progressifs à la Liquid Tension et des hymnes épiques à la Rhapsody.

Le magnifique "Eldanie Uelle" est à lui-même un argument pour acquérir l'album. Orienté ballade épique, les apparitions de la superbe voix féminine de Flora Spinelli, du groupe "Kerion", nous donnent la chair de poule. Un timbre vocal et un feeling bien proche de ceux de Sharon de Within Temptation lorsqu'elle fait une apparition sur l'Avantasia de Tobias Sammett. Le thème épique et guerrier de "Eldanie Uelle" se situe entre un hymne à la Rhapsody et un "Warrior's Prayer" de Manowar, c'est tout juste si on a pas envie de faire le signe du marteau. Vraiment superbe !

La seconde moitié de l'album est un peu plus progressive et complexe. Les solis de clavier exécutés de façon virtuose y ont la part belle. Sur "Anmorkenta" l'influence de Symphony X ou d'Adagio est omniprésente, tant au niveau de la mélodie que des envolées aux claviers.

Sarah Leyssac, du groupe parisien "The Outburst", est au chant sur le superbe "In Duna", morceau/hymne épique médiéval dopé par des choeurs guerriers qui aurait parfaitement sa place sur un album solo de Luca Turilli. Mais c'est vraiment le très travaillé "The Story Remains" qui résume bien le style et toutes les influences de Fairyland. Un morceau à la fois speed, symphonique, épique, progressif et qui, une fois de plus, ne choquerait en aucun cas sur un opus du guitariste de Rhapsody.

Pour conclure, après plusieurs d'années d'absence et un nouveau line-up, Fairyland assure un retour avec brio sur ce nouvel album "The Fall Of An Empire" superbement composé, bien produit, et mettant en exergue une pléthore d'influences telles que Rhapsody, Symphony X ou Adagio. Un album incoutournable de speed symphonique et progressif cette année. Vivement la tournée française !