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Fear Factory
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C H R O N I Q U ES'il y a bien un groupe dont je n'attendais plus grand chose aujourd'hui, en 2012, c'est bien Fear Factory. Et pourtant, je l'ai aimé, ce groupe, à l'époque des fabuleux Demanufacture et Obsolete. J’ai même fait partie de la poignée de fans français qui les a accueillis à l’Arapaho en 1995 pour un concert mémorable. Puis un Digimortal bien décevant a fait tomber le groupe de son piédestal. Groupe qui est parti en quenouille à partir de cette époque, avec le départ puis le retour de Burton C. Bell et le départ, réel celui-là, de Dino Cazares. Le bassiste Christian Olde Wolbers avait alors repris la guitare et Fear Factory avait signé un retour sympa mais sans plus en 2004 avec Archetype, en tout cas bien loin des deux bombes citées plus haut. Depuis, deux albums ont encore vu le jour et, malgré le retour de Dino Cazares au bercail, je dois dire que, pour moi en tout cas, tout ça manquait cruellement d'intérêt. Bref, un grand groupe de mort, un de plus… Et voilà que cette année, le miracle a lieu. Miracle qui a pour nom The Industrialist. Enfin, le combo de Los Angeles s'est souvenu qu'il était l'un des précurseurs d'un Death Metal Indus de haute volée. Enfin, le groupe a retrouvé la recette pour composer des morceaux dignes d’intérêt (The Industrialist). Enfin, Burton s'est rappelé qu'il pouvait chanter de manière hyper agressive mais aussi de manière mélodique. Et même s'il n'a plus la fluidité de l'époque, il est encore capable de belles envolées pour nous concocter des refrains marquants (Recharger, New Messiah) appuyés par des nappes de synthés (Difference Engine) et ça manquait ces derniers temps. Le groupe a enfin retrouvé le sens de la mélodie. Les synthés puisqu’on en parle : Fear Factory s'est souvenu qu’ils étaient là pour appuyer le propos, le rendre encore plus froid, plus clinique (Depraved Mind Murder). Synthés de nouveau tenus par le complice des grandes heures, Rhys Fulber. Enfin, Dino s'est souvenu que ses riffs de machine pouvaient faire des dégâts considérables (Difference Engine, Virus of Faith). Enfin, Fear Factory s'est rappelé qu'il avait le droit d'innover, de prendre des risques en mettant encore plus d'indus dans sa musique (God Eater – un titre qui fait fortement penser à du Pitch Shifter, on y revient plus bas…) Enfin de la variété d’un morceau à l’autre ! Finie l’impression d’écouter cinq fois le même titre. The Industrialist est tout simplement le meilleur album de Fear Factory depuis... Obsolete (c'est à dire quatorze ans !) Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, tout arrive ! Avec des albums de ce type, les Américains vont vite retrouver leur place de leader. Maintenant, si ce syndrome pouvait toucher d’autres groupes américains ayant sortis de véritables bombes dans les années 90 et incapable de remettre ça depuis, ce serait l’apothéose !
Tracklist de The Industrialist : 01. The Industrialist bonus de l'édition digipack : 11. Blush Response (Difference Engine remix) Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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