Artiste/Groupe:

Glamory

CD:

Glam Over

Date de sortie:

Novembre 2015

Label:

Auto Produit

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

15/20

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Glamory est un groupe de hard rock niçois. Et Glam Over est leur deuxième album (après un premier album éponyme sorti en 2012). La scène Hard Rock niçoise étant ce qu’elle est, petite, j’ai rencontré Lionel, le guitariste de Glamory et principal compositeur et nous discutons régulièrement sur Facebook. Chroniqué son nouvel album me semblait aujourd’hui une évidence, même si l’exercice est toujours un peu délicat.
Alors autour de Lionel Aubert, on retrouve une autre connaissance à la batterie puisque c’est Jean-Baptiste Pol (Kerion, Fairyland), qui rythme les morceaux de cet album. Au poste de bassiste, on a Bertrand Coste (Karma), et au chant et à la guitare rythmique, Alban Sibilia (Supervega). Voilà pour les présentations. Question influences, c’est assez simple il me semble : prenez Extreme et Van Halen, et quelque part au milieu vous avez le style de Glamory. La voix d’Alban fait penser de temps en temps à Sammy Hagar, et sur d’autres morceaux à Gary Cherone. Côté guitare, un des gros point forts de l’album, je dirais que Lionel, est impressionnant puisqu'on peut clairement le clarifier de fils caché de Eddy Van Halen et de Nuno Bettencourt. Enfin, façon de parler évidement.
L’album est globalement plutôt coolos, donc amis de l’extrême (le style, pas le groupe), passez votre chemin ou allez voir l’ami Azagtoth qui a sûrement un split bien cradingue, disponible en seulement douze exemplaires à vous recommander (je rigoooooole...). Ici on cause plutôt hard rock, glam rock, voire Hard FM sur les moments plus calmes. Pas du tout un style où nous autres, Français, sommes réputés, ni très à l’aise.

On attaque avec une certaine prise de risque, puisque le premier morceau est un instrumental de presque trois minutes : Into The G (on ne sait pas de quel G il s’agit, le célèbre point ou la note sol anglo-saxonne ou encore autre chose, mais peu importe au final). C’est planant et sympathique, un poil satrianesque (joli nouvel adjectif), dans le son de la guitare. Ça donne le ton de l’album : posé et « guitar oriented ». Quelques chœurs viennent conclure l’exercice. C’est donc sur Night Time Mirage que l’on découvre le chant d’Alban. C’est dans un anglais parfait, déjà, c’est une bonne chose. Ce morceau est assez inspiré de Van Halen, la voix parlée du départ est attribuée à Tommy Roves (Miss America), elle monte pas mal dans les aigus et elle est doublée de bons chœurs plus aigus. Le solo de Lionel y est explosif, et on accroche bien au refrain. Le final se fait sur un clapotis de vague (Nice oblige). Sur Weirderland, mid tempo, le chant monte encore dans les aigus, c'est bien fait et le style penche un peu plus vers Extreme. J’aime beaucoup la ligne de chant qui mène au refrain. Le solo de Lionel est carrément inspiré de Van Halen, ça shredde sa mémé ! C’est Flora Spinelli (Kerion) qui s’est invitée pour assurer les chœurs qui répondent à Alban dans la partie finale. Un des meilleurs morceaux de l’album.

Ha cool ! Il devaient savoir que j’aimais l’harmonica car l’intro de Dancer In Paradise est mené de main de maitre par un harmonica (assuré par Eric Frerejacques). On se croirait au fin fond du Texas, vers Austin. L'ombre de Stevie Ray Vaughan plane sur le morceau. C’est encore mid tempo, l’harmonica reste présent pendant certaines parties de chant, le solo de guitare est excellent, très inspiré, tout en finesse et en toucher, cette fois-ci. Des chœurs féminins viennent doubler le solo de guitare de jolies vocalises sur la partie finale du break, c’est bien foutu. J’adhère !

C’est le morceau suivant, Hell Yeah! qui sert de premier single. Remarque je dis ça régulièrement mais il y a belles lurettes qu’on ne fait plus de single dans le music business du metal ! Par contre, on fait des clips vidéo, et c’est de ça que je veux parler. Orlando demande le clip ? Ben le voilà :



Des belles bagnoles, de sympathiques jeunes hommes , certains torse poil et luisants (enfin un surtout ;-)), bref, filmé par une équipe pros de TF1, mais relativement cliché, tout de même. Ceci dit, ça colle bien au concept de la pochette aussi, donc c’est cohérent. Par contre le morceau, vous donne une bonne idée du projet musical Glamory

Inside Out (rien à voir avec le label), fait un peu penser un peu à du DAD, mais j’accroche un peu moins au refrain un peu lancinant, accentué par les chœurs. Divine Bullshit est une jolie ballade, guitare acoustique, chant plus mélo, assez posé. C’est aussi le morceau le plus long de l’album. Encore pas mal de chœurs viennent épauler Alban. Encore un bon solo de Lionel, même plusieurs, car le final du morceau est un solo, encore posé et en recherche d’émotion plutôt que d’un record de notes par seconde. Shitty Belly (décidément, certains titres sont bien trouvés) est un de mes morceaux préférés. J’aime bien le riff à la Nuno et la ligne de chant (à la Gary Cherone), et le solo à la… Lionel.

Whirlwind est un morceau au riff bien plus heavy, mais avec une ligne de chant et des chœurs qui contrastent un peu avec le heavy de la rythmique. Sur le refrain le chant se durcit. J’aime bien cette alternance dans laquelle le groupe semble bien à l’aise. The Source, faussement calme, clôture l‘album. Des arpèges saturés, une dernière envolée de Lionel, bien foutue comme dab, et ça se finit tout en douceur, prêt à repartir sur la piste un.

Au final, j’ai passé un excellent moment, avec Glamory, dont je recommande l’écoute aux amateurs de hard rock plutôt cool, souvent mid tempo, et proche d’Extreme, Van Halen ou Cinderella dans le chant et dans le style guitaristique. La production est nickel, rien à redire là dessus, et les compositions soignées. Le groupe digère les influences de ses aînés pour se construire son propre son dans une catégorie hard rock / glam rock / west coast pas si évidente que ça. C’est réussi, et la Promenade des Anglais, n’a jamais été si proche de Sunset Boulevard. On sent des mecs qui se font plaisir et qui voudraient bien nous le faire partager. Alors pourquoi y résister : Hell Yeah!


Tracklist de Glam Over :

01. Into the G
02. Night time mirage
03. Weirderland
04. Dancer in paradise
05. Hell yeah!
06. Inside out
07. Divine bullshit
08. Shitty belly
09. Whirlwind
10. The source