C’est quand même marrant le Power Metal. Rien qu’avec le nom du groupe, à la vue de la pochette ou des titres des morceaux, on sait déjà quel genre de musique va jouer un groupe, sans en avoir entendu une seule note. Et à ce niveau, les gars de Hammer King, ils ont mis toutes les chances de leur côté. Jugez plutôt : le "Hammer" dans le nom du groupe, le char de Sabaton sur la pochette, le marteau de Hammerfall (ou de Manowar) dans les mains des mecs (on notera que d'habitude, les groupes choisissent soit les chars soit les marteaux ; eux ils ont pris les deux !), des thèmes à la Manowar, le "Studio Greywolf" de Powerwolf pour enregistrer l'album, des maquillages évoquant également Powerwolf. Ca s'annonce bien, hein ?


Oui... mais non.
Désolé de casser ainsi d'entrée tes espoirs, cher lecteur, toi qui pensait trouver en ce groupe allemand les nouveaux Sabaton, Hammerfall ou Powerwolf. On a beau posséder tout le décorum, si le reste ne suit pas…
Et, de ce côté-là, on ne peut pas dire que Hammer King brille particulièrement par son originalité et son talent. C’est assez facile de monter un groupe de Power Metal en reprenant les idées de tous les prédécesseurs. Ca l’est moins de se faire une place au soleil. Après, c’est évident que le succès d’un Sabaton ou d’un Powerwolf, ça donne envie. Mais voilà, ces deux groupes ont trouvé le truc un peu original pour sortir de la masse et surtout, savent composer des morceaux accrocheurs. Hammer King n’en est pas à ce stade et ne l’atteindra sans doute jamais. On ne peut être sûr de rien, évidemment, mais des groupes comme Hammer King, on en voit quand même défiler des dizaines par an et il y a très très peu d’élus… C’est pas faute d’essayer pour certains. Quand on voit des Sacred Steel ou des Steel Attack qui essaient depuis près de vingt ans de se faire une place sans y parvenir, ça laisse peu d'espoir à notre quatuor. D’autant que Hammer King part avec un handicap assez important : son chanteur répondant au doux nom de Titan Fox, qui est loin de faire une prestation qui restera dans les annales. On a même mal pour lui sur le titre Warrior's Reign notamment, quand il tente des montées dans les aigus. Non, je te jure, Titan, évite... reste dans un registre médium car là, ça frise le ridicule (Battalions Of War, Eternal Tower Of Woe). Et je n’évoque même pas les lyrics, clichesques à souhait, avec toujours le même panel de mots à utiliser : "God", "Hammer", "Warrior", "Battle" et le grand gagnant, "King" (pas moins de cinq titres de l’album comprennent ce mot, ça doit même être un record, chapeau !). 
Musicalement, on n’évite pas non plus un certain nombre de clichés. Des pré-refrains et des refrains enrobés de "Ah Ah Ah" et de "Oh Oh Oh", un peu de Manowar par ci, de Judas Priest par là, du Iron Maiden évidemment et on rend aussi hommage aux compatriotes avec pas mal de Running Wild au niveau de certains riffs (celui de The Hammer Is The King est même carrément pompé). Le comble du kitsch étant atteint sur l’intro de Eternal Tower Of Woe avec le petit flûtiau qui vient nous rendre visite avant la grosse explosion de tonnerre. Effet garanti !
Alors, que retenir ? Ben pas grand chose. Si je ne vous ai pas trop dégoûtés, écoutez en priorité le premier titre, c’est le meilleur. Si celui-là ne vous intéresse pas, inutile d’aller plus loin.



Cet album, le second pour le groupe, ne devrait pas bouleverser les fans du genre. On pourra toujours y trouver quelques riffs sympas et quelques refrains "youpi youpla" plein d’entrain, mais ça reste insuffisant. Pour moi, il n’y a pas photo : sitôt écouté, sitôt oublié.
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Tracklist de King Is Rising :

01. King Is Rising
02. Last Hellriders
03. For God And The King
04. Warrior's Reign
05. Reichshammer
06. Kingbrother
07. Battle Gorse
08. Kill The Messenger
09. The Hammer Is The King
10. Viva 'La King
11. Battalions Of War
12. Eternal Tower Of Woe