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Artiste/Groupe: |
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CD: |
Instructions |
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Date de sortie: |
Mars 2016 |
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Label: |
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Style: |
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Chroniqueur: |
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Note: |
16.5/20 |
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Houlalilalou, je vais avoir du mal à faire cette chronique parce que je viens de passer dans la lessiveuse d'Instructions, le premier album de Heck. Il me semble moins dangereux de faire un câlin à un lion affamé que d'être dans la fosse à un de leur concert. Ces Anglais allient la puissance Hardcore, l’énergie sans compromis du punk, et la frénésie d’un soir d’excès. Le groupe se compose de Matt Reynolds au chant et à la guitare, Jonny Hall également à la guitare, Paul Shelley basse et Tom Marsh à la batterie. Ces quatre gaillards ont débuté dans un premier groupe : Baby Godzilla, le bien nommé. Malheureusement, pour des raisons de droits et de pression financière, le groupe a été obligé de changer de nom pour Heck. Mais ce n’est pas parce qu’on change de nom que l’ADN de la bête a disparu, bien au contraire. Leurs deux premiers EP aux sonorités totalement différentes, Npag en 2010 aux accents heavy blues, puis Oche en 2012, posent les bases de la musique du groupe actuellement. Leur dernier EP Knockout Machine apparu en 2013 a permis de lancer le morceau Trogloraptor que je vous laisse le soin de découvrir sur le net avec le jeu débile qui en découle… Cette année, Heck nous propose Instructions, un album qui en a dans le pantalon. Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu un tel punch, une telle violence dans les compositions. Ecoutez White Devil et vous comprendrez... Ce disque peut paraître comme un joyeux bordel, eh bien c'est totalement ça !! Alors « bordel » ne signifie pas forcément sans queue ni tête, car les titres tiennent vraiment bien la route. Mais ne cherchez pas de structure dans les morceaux, il n’y en a pratiquement pas. Il n’y a pas non plus d’homogénéité sur cet album, les passages calmes comme sur Totem ou la fin de Don't Touch That Dial peuvent s'enchaîner avec des passages totalement furieux. Des formats assez courts côtoient également d’autres titres qui frôlent le quart d’heure. Sur le dernier morceau de l'album, ces grands malades enchaînent un riff différent toutes les (presque) quatre mesures. Ils se permettent même le luxe d’un petit solo bien heavy histoire de démontrer que les punks connaissent plus de trois accords. Chaque morceau est une bonne surprise avec une âme et un style qui leur sont propres. On frôle le mathcore avec A Great Idea Bastardised, Mope navigue entre le punk et le thrash, bref pas de frontière chez Heck tous les styles (violents) sont les bienvenus. Seul Good As Dead, titre qui ouvre l’album, me semble un peu en dessous par rapport à la qualité de l’ensemble, car un peu moins original. C’est d’ailleurs un choix curieux de l’avoir positionné à cet endroit de la tracklist, car en général le morceau qui ouvre un album est celui qui permet de dire à l’auditeur « Eh, t’as vu ? Il ne sonne pas, notre album ? Tu l’écouteras jusqu’au bout hein ? » La production est proche du live, ce qui laisse transpirer les furieuses prestations scéniques de Heck. Pour rappel, ils ont été nominés dans la catégorie « Meilleur Groupe Live » aux Kerrang! Awards 2014. Du coup, ce n’est pas toujours très clair, propre, net mais il s’en dégage une énorme énergie. Difficile de trouver actuellement des équivalents à Heck, mais pour vous donner envie d’y jeter une oreille, le chanteur s’approche de celui de Refused, les compositions naviguent entre Norma Jean version O’God The Aftermath, on y retrouve l’énergie et la folie de Shora ou The Chariot… Bref, on a affaire à du barré, de l’énervé, du « Be Hardcore or Die »… Tracklist d'Instructions : 01. Good As Dead |