Artiste/Groupe:

In Flames

CD:

I, The Mask

Date de sortie:

Mars 2019

Label:

Nuclear Blast Records

Style:

Metal Moderne

Chroniqueur:

fifi59

Note:

12.5/20

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Si vous avez lu ma chronique du précédent album des Suédois (Battles), vous aurez sans doute remarqué que je ne porte plus trop In Flames dans mon coeur, et ce depuis un bon moment...
Je souhaite toutefois rester objectif et reconnaître ce qui saute aux oreilles : In Flames sait composer et varier sa musique, n'hésitant pas à lier pop, heavy, death voire électro et offrir de bons soli.

Chaque fois que je découvre un nouvel album, je ne rêve certes plus, la période faste de ce groupe, celle qui me faisait passer en boucle ses albums, étant bien loin dans le rétroviseur... Cependant, éternel optimiste, j'espère...

Commençons par quelques infos d'ordre général.
Le line-up de la formation se compose de Anders Fridén (chant), Björn Gelotte (guitare), Niclas Engelin (guitare), Bryce Paul Newman (basse) et Joe Rickard (batterie), ce dernier a quitté le groupe, c'est Tanner Wayne qui officie désormais au sein du groupe.
L’album a été produit par Howard Benson (Motörhead, Body Count, Sepultura), a été mixé par Chris Lord-Alge (Cheap Trick, Linkin Park) et masterisé par Ted Jensen (Pantera, Guns N' Roses). Pas de soucis du côté de la mise en son, c'est une belle réussite.
Quant à l'Artwork, il émane de Blake Armstrong.

Nous sommes accueillis par une pochette montrant la mascotte (The Jesterhead) dans une configuration bien sombre (qui pourrait augurer d'une tournure plus death ?), nous sommes en tout cas assez loin de celles des dispensables Siren Charms et Battles... serait-ce LE retour tant espéré par votre serviteur (et bien d'autres) ?

D'emblée, je ne peux dire que... NON... MAIS il y a de très bonnes choses dans cet album, ce qui fait que si In Flames avait plutôt évolué comme ça, je l'aurai suivi (je parle de certaines compositions).

Car I, The Mask, le treizième album du combo, renferme des moments franchement sympa, percutants, avec nombre de vocaux extrêmes et de riffs typiques... donc la facette plus agressive et sombre du groupe peut toujours se rappeler à notre bon souvenir mais n'est bien entendu plus prioritaire.
Bref, au rayon de ces morceaux qui me plaisent, ceux qui titillent (plus ou moins) ma nostalgie, on trouve Voices, le titre éponyme, I Am Above et Burn (le meilleur de l'album à mes yeux), qui incarnent purement et simplement le type de musique qui m'aurait donc fait continuer à suivre In Flames de près.
Les riffs typiques sont là, la puissance aussi.
Alors OK, les passages en voix claire, mélodiques, disons "popisants", sont désormais une marque de fabrique bien installée, mais sont bien intégrés aux morceaux et ne me gênent pas vraiment... même si force est de constater qu'ils désamorcent l'aspect rentre-dedans et sombre ; on jongle entre deux états d'esprit mais je souhaite ici retenir plutôt le positif.

Puis viennent les morceaux en deça mais qui m'intéressent un peu quand même, avec cependant une espérance de vie dans ma platine bien plus limitée.
Ainsi, Call My Name, quasiment intégralement en voix claire apporte une touche heavy metal plutôt catchy sur les couplets. Quant à Deep Inside, il aurait pu se trouver dans le paragraphe au-dessus mais l'activité rentre-dedans est un peu trop minoritaire à mes yeux.
Ceci dit, les mélodies ne sont pas trop sirupeuses, ça peut aller donc...

... Et nous touchons là le noeud du problème concernant ma relation avec In Flames : (mon) In Flames, celui de l'ancienne période est certes parfois présent mais les principes pop reviennent toujours comme un boomerang et lorsqu'ils sont majoritaires voire omniprésents, eh bien là, pour moi, j'avoue que c'est dur à encaisser...
Les autres morceaux incarnent donc cette évolution naturellement respectable, assumée, qui touche un large public et qui apporte son lot de bons passages mélodiques (voire très mélodiques), ceux que j'écouterai une voire deux fois, mais pas plus...

Et puis quand un groupe qui a été ce qu'il a été crée des compositions qui pourraient passer en prime time à la télé française, ça me fait tout drôle... je parle de Follow Me, All The Pain, la palme revenant à Stay With Me (même si la fin apporte une montée en puissance plutôt plaisante).

Résumons : si I, The Mask avait été un EP avec Voices, I, The Mask, I Am Above et Burn, la note aurait été bien meilleure.
Mais là c'est un album douze titres avec quelques bons morceaux que j'aurai plaisir à réécouter à plusieurs reprises (minoritaires bien sûr) et d'autres mitigés ou ne s'inscrivant pas dans mon optique (majoritaires bien sûr).

Ce nouveau cru est certes (bien) plus convaincant que ses deux prédécesseurs mais dans la globalité, je suis malheureusement certain qu'il ne fera pas de vieux os dans ma platine CD... Je me tournerai plutôt vers la période 1990 - 2001 !
Maintenant, pour ceux qui aiment In Flames dans ce qu'il incarne musicalement aujourd'hui, je ne peux que le conseiller, sa diversité étant appréciable.

 

Tracklist de I, The Mask :

01. Voices
02. I, The Mask
03. Call My Name
04. I Am Above
05. Follow Me
06. (This Is Our) House
07. We Will Remember
08. In This Life
09. Burn
10. Deep Inside
11. All The Pain
12. Stay With Me

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