In Vain

Artiste/Groupe

In Vain

CD

Ænigma

Date de sortie

Mars 2013

Label

Indie Recordings

Style

Metal Extrême progressif

Chroniqueur

Orion

Note Orion

19/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

In Vain est de retour avec son troisième album. In Vain, vous ne connaissez pas ? C’est un tort ! In Vain est un groupe que je qualifierai tout simplement de génial, à défaut de pouvoir lui coller une étiquette. Car la musique jouée par In Vain est bien difficile à définir en un ou deux mots tant ce groupe puise un peu où il veut. Les deux opus précédents, The Latter Rain et Mantra m'avaient littéralement scotchés.

Against The Grain, le premier titre, me rassure (mais avais-je besoin d'être rassuré ?). Le groupe norvégien n'a rien perdu de sa faculté à composer des morceaux monumentaux. La production est au top (Jens Bogren - Soilwork, Opeth, Kreator, Rotting Christ, etc... derrière la console) ce qui ne gâte évidemment rien.
La recette est restée la même : alternance voire superposition de vocaux death, hardcore et de voix claires (il faut dire qu'ils sont trois à se partager le chant, ça aide) sur des morceaux alambiqués où il se passe toujours quelque chose. On est littéralement transporté.
Evidemment, pour le chroniqueur que je suis, pas simple d'évoquer avec des mots la musique d'In Vain. Imaginez Opeth, Dream Theater, Into Eternity, Immolation, un peu de Black Metal… tout ça dans un mixer géant. Vous mélangez le tout, vous laissez mariner un peu et vous obtenez quelque chose qui pourrait ressembler à la musique d'In Vain. Leur talent est bien là : faire de toutes ces influences quelque chose de fantastique et de ne pas se contenter d'un simple amalgame de références qui part dans toutes les directions. Au sein d'un même morceau, on peut passer de plans presque brutal death à des passages acoustiques sortis de nulle part (Times Of Yore), de parties en chant clair majestueux à des parties qui arrachent (To The Core). Joyeux fatras instrumental (Hymne Til Havet) ou passages épurés (Southern Shores), tout y passe. Rien n'est téléphoné avec In Vain. Vous ne savez jamais à l'avance où va vous emmener un titre. Ecoutez donc Rise Against pour avoir un aperçu des possibilités (qui semblent illimitées) de ce groupe. L'utilisation du saxo ne leur fait pas peur (Floating On A Murmuring Tide), pas plus que de coller quelques orchestrations (final de Culmination Of The Enigma). Je n’évoque même pas les prouesses instrumentales. A ce stade de la chronique, vous avez compris que nous n’avions pas affaire à des charlots (le plan de batterie sur le morceau Culmination Of The Enigma est tout simplement monstrueux).
Ne pensez pas avoir tout capté dès la première lecture. C’est le genre d’album dont on découvre les subtilités écoute après écoute.

Bien sûr, ce Ænigma ne fera pas l'unanimité. Des refrains peut-être trop mélodiques pour les fans de Death et des passages bien trop puissants pour les fans de Heavy. Pas assez barré pour certains, trop difficile à cerner pour d'autres. Peut-être qu'il faut aimer tous les genres de la grande famille du Metal pour aimer In Vain. Ou alors, il faut juste aimer le Metal de qualité. Celui qui procure des frissons, celui qui propose des choses inattendues. Celui qui nous fait voyager.
Cet album est un chef d’œuvre. Le troisième du groupe. Chapeau bas, messieurs !


Tracklist de Ænigma :

01. Against The Grain
02. Image Of Time
03. Southern Shores
04. Hymne Til Havet
05. Culmination Of The Enigma
06. Times Of Yore
07. Rise Against
08. To The Core
09. Floating On The Murmuring Tide

 

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !