Artiste/Groupe:

Instigator

EP:

Bad Future

Date de sortie:

Décembre 2015

Label:

Gates Of Hell Records

Style:

Heavy Speed Metal vieillot

Chroniqueur:

Orion

Note:

7/20

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Holà, encore une belle pochette faite sur le cahier de dessin pendant la perm' de 14 h à 15 h... Nan, sans déc’, j’en ai dessiné des comme ça sur les bancs du lycée, quand j’avais seize ans. Le logo, lui, a été réalisé par le pote calé en géométrie avec règle et papier millimétré. Les pseudos des gars (et de la fille, il y a une chanteuse apparemment), ça donne aussi le ton : Hiroshima, Persecutioner, D. Slaughter, G. Retaliator et Transgressor. Et le groupe, c’est comment déjà ? Ah oui, Instigator. La vache, autant de clichés alors que je n’ai pas encore écouté la moindre note, ils ne partent pas gagnant, nos gugusses ! En tout cas, je sens qu'on va bien s'amuser...

Bon, ils le disent direct dans la bio, ils ne sont pas là pour vendre des trucs colorés en vinyle, des patches ou des tee-shirts. La technologie ? Connaissent pas. Facebook ? No way ! (à ce propos, c’est coton pour trouver un site du groupe. Du coup, je vous ai mis en lien celui du label). Putain, mais ils vivent sur une île isolée au milieu du Pacifique depuis les années 80 ou quoi ? Non, en fait, on apprend qu’il y a là-dedans des membres de Autopsy Torment (connais pas), Trap (connais pas), Antichrist (un des nombreux mais je ne pense pas le connaître, celui-là), Devil Lee Rot (drôle ! Mais connais pas non plus) et Portrait (ah ! Je connais !). Ils seraient donc suédois. Et on apprend qu’ils reviennent (ah, ils ont déjà sorti un truc en 2010, il paraît) cette année avec ce EP quatre titres.
Allez, c’est parti !

Quatre titres, quinze minutes. Bon, déjà le supplice (s’il y a) ne va pas durer longtemps. La chronique va aller vite. Très vite même car dès la première écoute, on voit tout de suite sur quoi on est tombé : du heavy/speed metal comme il se pratiquait il y a trente ans par des groupes amateurs qui produisaient eux-mêmes leurs démos. Ah, on me souffle dans l’oreillette que c’est "true" ! Alors, si c’est "true", on leur pardonne… ou pas.
En effet, premier contact auditif : le son est hyper daté, on se croirait sur une démo des années 80. Il y a quelques bonnes idées dans les riffs, le chant de la chanteuse (c’est bien une chanteuse, hein ?) est agressif, elle se sort les tripes, pas de doute. Oui, bon, et après ? C’est du déjà entendu, en mille fois mieux. Alors certes, ce n’est pas lamentable mais j’ai envie d’un peu plus que juste me dire que "ce n’est pas lamentable". Il n’y a rien d’original (et pour cause) et rien non plus de suffisamment jouissif pour se dire que ça vaut la peine d’être écouté. La question principale est : est-ce que vous vous contenterez de si peu ? Moi non.
Petite précision pour les curieux qui ont jeté un œil sur la tracklist : Black Magic n’est pas la reprise de Slayer.

Ce EP ne sera disponible dans un premier temps qu’en vinyle (noir donc, puisqu’ils ne vendent pas des trucs colorés). Voilà. Donc, avis aux collectionneurs qui sautent sur tous les trucs bien underground. Les autres, ben c’est déjà étonnant que vous soyez restés jusqu’à la fin de la chronique. Parce que, franchement, sortir des trucs comme ça en cassette pour les potes quand on était au lycée et qu’on commençait à jouer et à prendre un peu notre groupe pour un truc sérieux, OK, pourquoi pas. Là, de la part de musiciens confirmés et en 2015, faut pas abuser.

Tracklist de Bad Future :

01. Anabolic
02. Inseminoid
03. Black Magic
04. Undetectable