Aaaaah Maiden... Comment te parler de ce groupe sans devenir tout fou ? Rends-toi compte, cher lecteur, mon premier vrai amour metal ! J'en ai eu des amourettes, des AC/DC, des Mötley Crüe, des Avenged Sevenfold... Rien de bien sérieux, des amourettes ici et là (même si j'adore toujours ces groupes hein). Et un jour, un ami m'a présenté Maiden. Elle m'a tout de suite séduit, la coquine. Faut dire aussi que la belle avait tout pour elle : des riffs, des soli, des cavalcades de basse, un chanteur d'exception... Autant de qualités devant lesquelles mon sang n'a fait qu'un tour et je suis tombé en amour. Oui, je fais des rimes quand je m'exprime. Mais Maiden le mérite, je n'y peux rien.

Calmons-nous et concentrons-nous sur le sujet du jour : Brave New World.

Dire que Maiden revient de loin avec cet album est un doux euphémisme. Petit récap. 1990 : Adrian Smith (mon gratteux préféré du groupe) se tire et Maiden sort No Prayer For The Dying. Leur but est de revenir à un son plus "métol" après les expérimentations de Seventh Son. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas et l'album est détesté (moi je l'aime bien). 1992 : Fear Of The Dark, quasiment le même problème mais sur douze titres (donc beaucoup trop). Pas grand-chose à sauver à part le morceau-titre et Afraid To Shoot Strangers. S'en suit le départ de Brousse, qui veut tenter une aventure solo... Maiden recrute Blaze Bayley à la place, bon chanteur mais très différent de l'ami Dickinson.
S'en suivent deux album particulièrement controversés : le sombre mais toutefois excellent (si, si) The X Factor et le plus expérimental et détesté Virtual XI (sur lequel on s'accorde tous pour sauver la géniale The Clansman). Pire encore : l'ami Blaze avait du mal à chanter les morceaux de Brousse sur scène (faut dire aussi qu'ils n'ont pas du tout la même voix, c'est un peu la faute de Maiden, suffisait de jouer les morceaux un peu plus bas pour que la voix grave de Blaze se cale au top dessus...). De son côté, Brousse essaie de faire des albums un peu différents (comme Skunkworks), ce qui ne marche pas des masses (même si franchement sa carrière solo n'est pas inintéressante à partir de Skunkworks).
Bref, autant te dire que quand Steve Harris et Brousse discutent en 1999, tout le monde est chaud pour une reformation. Donc Brousse revient, Adrian Smith aussi et Maiden décide de ne pas virer Jannick Gers et de repartir avec trois guitaristes. Bon par contre le pauvre Blaze s'est fait lourder comme le dernier des boulets mais c'est une autre histoire.

29 mai 2000 : le monde du metal retient son souffle, le nouvel album de Maiden est là !

Et, une fois n'est pas coutume, la pochette du disque est à son image. Parlons-en de cette pochette. Je la trouve vraiment réussie, notamment au niveau du contraste : en effet, elle mélange un dessin de ce bon vieux Derek Riggs (qui a fait les pochettes du groupe dans les années 80) et un dessin plus moderne.

Et cette pochette est une parfaite synthèse de l'album : Maiden innove, se modernise, sans toutefois oublier son passé glorieux. Ah oui, je préfère te le dire tout de suite : cet album fait partie de mon podium Maiden, il est peut-être même sur la deuxième marche (à égalité avec Powerslave et juste derrière Number of the Beast).

Quitte à rassurer tout le monde, autant bien le faire. Et Maiden fait ça de la meilleure des manières, dès le premier titre. The Wicker Man déboule, avec son riff aussi simple qu'efficace. Tout est là, Maiden revient comme s'il n'était jamais parti. On tient là un tube, une parfaite ouverture d'album et une parfaite ouverture de live.
Et, à partir de là, faut voir la collection de morceaux en or massif que le groupe nous offre : Brave New World (un morceau à la Seventh Son, basé sur un de mes bouquins préférés de tous les temps), The Mercenary (petit missile heavy à la Two Minutes)...


Et (oui, j'aime commencer mes paragraphes par "et"), en plus de nous rassurer, Maiden innove et nous offre un paquet de titres très travaillés et aux petits oignons. Dream Of Mirrors, The Nomad, Out Of The Silent Planet... Six minutes minimum, Maiden pose carte sur table et présente sa nouvelle facette, plus "prog", plus de morceaux longs, à tiroirs (et ce n'est pas les albums suivants qui vont contredire mon propos).

Je garde cependant mes morceaux préférés de côté. Deux morceaux de sept minutes, fondamentalement différents mais liés. Deux facettes d'une même pièces en somme. D'un côté, on a Ghost Of The Navigator, récit maritime mené par un riff ultra efficace, un Brousse en super forme et un échange de soli mélodiques vraiment beaux. De l'autre, on a Blood Brothers, un de mes morceaux préférés de toute la carrière de Maiden. Une petite pépite, en trois temps (donc une valse), d'une beauté incroyable. Brousse est tout en émotion, les guitares sont mélodiques au possible. Je n'en dirait pas plus, tout le monde devrait écouter ce morceau au moins une fois dans sa vie (même si faut l'écouter un million de fois en fait).

1998 : Maiden sent le sapin, c'est mort. 2000 : Maiden is back, le monde est beau. Les Anglais sont revenus en force, Iron Maiden est de retour, il est là, il est beau, il est fort. Un de leurs meilleurs albums, je te dis ! La suite sera un peu plus variable, avec du bon (AMOLAD) et du beaucoup moins bon (The Final Frontier). Mais pour l'instant on s'en fiche, Brave New World est beau et la tournée qui vient après est au top aussi...

Note dans mon coeur : 20/20 (mais 18 en toute objectivé, le dernier titre me plait moins).

Morceaux préférés : Ghost Of The Navigator, Blood Brothers, The Wicker Man, Dream Of Mirrors... Tout ?

Titre un peu bof : Thin Line.

Tracklist de Brave New World :

01. The Wicker Man
02. Ghost Of The Navigator
03. Brave New World
04. Blood Brothers
05. The Mercenary
06. Dream Of Mirrors
07. The Fallen Angel
08. The Nomad
09. Out Of The Silent Planet
10. The Thin Line Between Love And Hate