Artiste/Groupe:

Iron Maiden

CD:

Seventh Son Of A Seventh Son

Date de sortie:

1988

Label:

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

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Seventh Son of a Seventh Son, le septième album studio de la vierge de fer. Celui que beaucoup considèrent comme l’album qui referme la période la plus inspirée du groupe anglais. En tout cas, le dernier de l'âge d'or, c'est certain.
Pour cet album, Iron Maiden a mis les petits plats dans les grands. Le groupe a décidé d'écrire un concept-album. Son premier... et son seul jusqu’à présent.

"Seven deadly sins, seven ways to win"... cette petite intro nous plonge dans l'histoire de ce septième fils d’un septième fils qui obtient des pouvoirs paranormaux (résumé très succinct, j’en conviens !). L’histoire est inspirée des récits d’un auteur américain, Orson Scott Card.
Avec le précédent album, Somewhere in Time, Iron Maiden avait tenté de nouvelles sonorités à base de guitares synthés. Ces sonorités sont toujours présentes sur ce nouvel album. Un véritable clavier vient même les soutenir par moments. C’est le cas dès le début de l’album, après la petite intro à la guitare, où les synthés prennent possession des lieux. Moonchild, un titre bien immédiat pour une entrée en matière idéale. Une chanson signée Bruce Dickinson et Adrian Smith. Dickinson, dont toutes les compos avaient été rejetées sur l’album précédent, tient sa revanche en co-signant, en plus de ce titre, deux des trois singles de l’album : Can I Play with Madness et The Evil that Men Do. Mais c’est encore Steve Harris qui a fait le plus gros du travail en étant crédité sur sept des huit compos que comptent cet album.
Le second titre, Infinite Dreams, nous emmène dans une ambiance plus feutrée, du moins au début car le morceau évolue ensuite vers un Heavy bien puissant. Superbe chanson.
Même si ce sont les morceaux plus immédiats comme Can I Play with Madness, The Clairvoyant ou The Evil that Men Do (dotés de gros refrains) qui ont le plus retenu l'attention, pour ma part, le joyau de cet album, c'est le titre éponyme. Une belle pièce de heavy de près de dix minutes avec une atmosphère épique que l’on doit, bien sûr, à Steve Harris, le grand spécialiste de ces longs morceaux (Alexander the Great sur Somewhere in Time, Rime of the Ancient Mariner sur Powerslave). Un titre découpé en trois parties distinctes. Les synthés de l’intro amènent une dimension majestueuse. La première partie du titre, bien heavy agit comme un rouleau compresseur. Puis c’est l’accalmie. La seconde partie commence, calme, où Dickinson se met à parler. La basse domine, bientôt rejointe par guitares et synthés mais qui restent très discrets. Puis les synthés s’imposent de plus en plus et les guitares prennent de la force. Arrive alors la troisième partie, instrumentale, assez speed, où Dave Murray et Adrian Smith se répondent sur des solos. On dirait presque du Mercyful Fate. Quelques "Oh Oh Oh" pour terminer et le tour est joué. Bien vu ! Alors certains ont vu dans ce titre un virage progressif du groupe... ouais, pourquoi pas. Personnellement, je trouve qu’il n’est pas plus progressif que ne l’était Alexander the Great ou Rime of the Ancient Mariner cités précédemment.
Alors, comme dans tout album de Maiden, il y a la compo moins réussie. Ici, c’est The Prophecy. Le fait qu’elle arrive après un tel morceau (le titre éponyme) doit jouer un peu sur le ressenti qu’on en a. Mais comme l’album se termine sur deux titres bien plus aboutis, The Clairvoyant et Only the Good Die Young, tout ceci est pardonné.
"Seven deadly sins, seven ways to win"... L’album se termine comme il a commencé, la boucle est bouclée. Iron Maiden venait encore de livrer un excellent album. Sept sur sept. Le sans-faute.

Alors ce Seventh Son, la septième merveille d’Iron Maiden ? En tout cas, l’album rencontre un succès mérité et rentre dans à peu près tous les classements des meilleures ventes d’albums en Europe (même en France, cocorico !) ce qui est toujours un exploit pour un groupe n’ayant aucun soutien des radios et des télés.
Iron Maiden va alors assurer la tête d’affiche du fameux festival des Monsters of Rock dont un petit échantillon est passé par la France (re-cocorico !), pour deux soirées à Bercy. Que de souvenirs…

 

Tracklist de Seventh Son of a Seventh Son :

01. Moonchild
02. Infinite Dreams
03. Can I Play With Madness
04. The Evil that Men Do
05. Seventh Son of a Seventh Son
06. The Prophecy
07. The Clairvoyant
08. Only The Good Die Young