Kuolemanlaakso

Artiste/Groupe

Kuolemanlaakso

CD

Tulijoutsen

Date de sortie

Février 2014

Label

Svart Records

Style

Death Doom

Chroniqueur

Orion

Note Orion

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Kuolemanlaakso signifie "la vallée de la mort" en finnois. On sent tout de suite une bande de joyeux drilles à bord de cet équipage. Mais bon, ce n'est pas une surprise, le "Happy Metal" n’étant pas très en vogue chez nos amis du Grand Nord. En revanche, le Death Doom bien sombre, dans lequel officie Kuolemanlaakso, peut être considéré comme une grande spécialité des groupes locaux. Logique. Un hiver qui dure pas loin de six mois par an, ça inspire plus la désolation que la fête...

Comme souvent chez les groupes finlandais, on retrouve dans ce projet quelques têtes connues du Metal comme Mikko Kotamäki (Swallow The Sun, ex-Barren Earth, deux groupes officiant grosso-modo dans le même registre musical) et les deux guitaristes du groupe Chaosweaver, qui joue lui dans un style complètement différent. Complètent le line-up Usva de The Nibiruan à la basse et Tiera de Cult Of Endtime à la batterie.

Si vous êtes familiers du genre, cet album de Kuolemanlaakso ne devrait pas vous surprendre… du moins dans sa première partie. Car cet album commence bien classiquement. Le premier morceau, Aarnivalkea, n’est d’ailleurs pas le plus intéressant du lot. Assez traditionnel dans sa construction, le titre est bien rentre-dedans, sans trop de finesse ni de recherche mélodique. Les couplets en voix agressive, les refrains en voix claires, c’est du déjà entendu. Mais ça reste toutefois efficace !
Le second morceau est bien plus lourd, plus doom. La voix de Kotamäki oscille entre grognements quasi black metal et ses grunts habituels. Une pointe de synthé vient adoucir l’atmosphère sur le milieu du titre, quand ça commence à devenir bien oppressant. On pense un peu à Shape Of Despair sur cette partie. Jusque là, on est en terrain connu.
Le troisième morceau au tempo plus enlevé, avec un synthé un brin oriental, amène un peu de variété. Ce morceau apparaît presque joyeux, comparé aux autres.
Morceau suivant, une cloche accompagne quasiment tout le titre. On retombe dans du très lourd et bien oppressant, malgré les petites nappes de synthé discrètes derrière les vociférations de Kotamäki. Celui-ci use d’un registre encore plus agressif sur Musta. Les riffs tournoyants nous terrassent. Encore un titre bien suffocant.
Alors que l’on pensait que le groupe allait dérouler lentement son Death Doom jusqu’à la fin de l’album, c’est Glastonburyn Lehto qui crée une véritable surprise, avec son allure assez jazz. Kotamäki chante en voix claire, quelques choeurs féminins l'accompagnent sur le refrain. Le solo est joué à l'orgue. Ce titre, très sympathique au demeurant, fait l'effet d'un ovni sur cet album.
Mais les surprises ne sont pas terminées. Tuonen Tähtivyö, sur un rythme bien lourd de nouveau, nous offre un refrain avec des voix féminines. Celles-ci accompagnent Kotamäki sur une partie du morceau. La mélodie est renforcée par un synthé mais qui sait rester discret.
L’album se termine sur un morceau où Kotamäki alterne chant clair et growls bien profond, sur un rythme encore une fois bien pesant mais aéré par moment par des nappes de synthés.

Voilà un second album assez varié finalement pour Kuolemanlaakso qui n’a pas hésité à prendre quelques risques vu le style pratiqué, mais je trouve cette prise de risque payante, quand trop de groupes du style se contentent de sortir des albums où tous les titres ont tendance à se ressembler. Un bon point et un groupe à suivre.

 

Tracklist de Tulijoutsen :

01. Aarnivalkea
02. Verihaaksi
03. Me Vaellamme Yössä
04. Arpeni
05. Musta
06. Glastonburyn Lehto
07. Tuonen Tähtivyö
08. Raadot Raunioilla

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !