Lethargy

Artiste/Groupe

Lethargy

Album

Purification

Date de sortie

Décembre 2008

Style

Grunge Hard Rock

Chroniqueur

Damien

Note Damien

17/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Eddie Vedder chante sur ce disque ! Non ? Comment ça non ? Vous êtes sur ? Ah bon d'accord... La réaction à l'écoute d'un titre comme 14:9 peut ressembler à ça. Souvenez vous les années 90, il existait à cette époque un courant qui aura retourné toute une génération, un courant qui aura finit de dégénéré la jeunesse, je veux bien sur parler du grunge. Il existait plusieurs type de grunge. D'un côté le grunge pleurnichard, joué avec une note et demi et un brailleur incapable de savoir ce qu'il chante (hum je ne citerais personne, Kurt si tu me lis...) et de l'autre côté des groupes jouant un grunge plus énergique, typé émotion rock, avec des vrais morceaux, avec en premier lieu les Pearl Jam et Soundgarden. (Bon pour les incultes, Cornell, Chris de son prénom était le chanteur des Soundgarden et il n'y pas si longtemps que ça d'Audioslave). Et tout en haut de la monarchie, il y avait dans le ciel des génies Alice In Chains. Mais là c'est une autre histoire. Donc Lethargy, c'est un groupe réunissant les fils de bon vieux Vedder et de son pote Cornell. Musicalement c'est du Grunge maniéré, typiquement 90's, avec ces riffs énergiques, ces petites mélodies venues dont ne sait où pour aérer un peu le tout et donner une teinte émotionnelle, croisé avec une sorte de Hard Rock classieux, et saupoudré d'un semblant de lourdeur métallique(Ideal Orphans, ça peut donner envie). Foncièrement, on pourrait penser que nos amis gallois pourraient bien être en mesure de reprendre un flambeau dont n'ont pas voulu les Puddle Of Mudd et autres Nickelback, et se poser en nouveaux fleurons de la flotte éparse du grunge. Sauf que. Et bien sauf que le grunge, musicalement actuel et phénomène de société il y a une quinzaine d'année n'est plus du tout au gout du jour aujourd'hui. Pire, il a été décrété mort quasiment en même temps que Kurt Cobain (je dirais plutôt en même temps que Layne Stalley, mais bon, tout est question d'interprétation. Donc, il n'y a légitimement aucune place a prendre, le podium ayant été vendu. Mais les jeunes étant les jeunes, ceux de Lethargy nous livrent quand même avec passion et application leur vision d'une musique qui fait du bien, peinte avec des nuances de progressisme des années 70 (flagrant sur I See Mans End In His Construction), laissant au final un album qui ne marquera pas les esprits mais un album qui tournera encore sur votre platine dans une vingtaine d'année si vous n'êtes pas fermés à la musique qui veut votre bien. Aucune raison donc de bouder son plaisir, jetez vous sur ce très bon disque ne serait ce que pour aider des jeunes gens qui pourraient contribuer à purifier la musique si ils vendaient autant de disques que certaines gros groupes jouant un genre pas si éloigné il y a encore peu de temps.