Artiste/Groupe:

Lihhamon

Vinyle:

Doctrine

Date de sortie:

Novembre 2017

Label:

Nuclear War Now! Productions

Style:

Black Bestial

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

16/20

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La scène black bestiale allemande n'est pas très prolifique, du moins à ma connaissance. A part le relativement médiocre Goatblood, je n'ai rien vu passer ces dernières années. Mais il y a peut-être un vivier en train d'exploser sur la scène, restons sur nos gardes.
Oui, car il fallait bien être sur ses gardes pour ne pas rater ce premier album du combo de Leipzig, qui frappe un grand coup dès sa toute première sortie. Je ne comprends pourquoi on n'a pas plus entendu parler d'eux – ou alors, j'ai loupé un truc.
Leur talent s'impose pourtant dès le morceau qui suit l'intro : c'est sale, c'est violent, c'est bestial et ça tabasse efficacement au possible. Cet album est clairement possédé par un démon frénétique. Le groupe teuton avance pied au plancher quasiment tout du long et ne ralentit le tempo que pour devenir encore plus écrasant.
On a tout de même droit à intro, outro et à deux interludes pour calmer un peu le jeu, qui donnent dans l'ambient torturé et le noise ; on ne peut pas vraiment appeler cela du répit.

Par rapport à la norme en black bestial, on peut dire que Lihhamon a un gros son, et ça leur va à ravir. C'est clairement la puissance de feu maximale qui est recherchée ici. Mais il y a quand un son de gratte bien baveux, qui fait rentrer sans soucis le combo dans la catégorie bestiale.
La linéarité et l'homogénéité du propos jouent clairement en leur faveur, c'est ce qui donne cette impression de se faire écraser pendant une demi-heure par plusieurs régiments successifs de chars d'assaut, entrecoupés de séries de bombardements. Le caractère martial du war metal, puisque c'est comme ça qu'on l'appelait avant, ressort nettement ici. Lihhamon est parti en croisade armé jusqu'aux dents.

On pourrait continuer ainsi une litanie de comparatifs et autres métaphores du style, une chose restant claire : on n'est pas là pour enfiler des perles, il faut que ça bastonne un maximum.
A en juger par l'intensité atteinte sur cette petite demi-heure, Lihhamon remporte le combat sans conteste. Un album puissamment addictif, qui fait dans la simplicité et tient toutes ses promesses jusqu'à la fin. J'aimerais entendre ça plus souvent.

 

Tracklist de Doctrine :

01. Decimation
02. Genocide Crusade
03. Throne Of Eradication
04. Splendour
05. Hostes
06. Ironsides
07. Coronation
08. Cadaver Synod
09. Death Or Torment
10. Triumph

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