C H R O N I Q U E

Linkin Park. Groupe catégorisé Metal connu de tous, quelques soient les préférences musicales de chacun, et qui s’est payé le luxe d’être détesté par une tripotée de personnes qui se disent justement fan de Metal. En résumé c’est le vilain petit canard qui vend des vilains disques et qui se fait des vilains millions de dollars. Pas bien ! Pas bien ! Votre serviteur fait, quand à lui, partie des ardents défenseurs du combo. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été servi en portions de soupes fort indigestes de la part de LP. Mais le groupe n’en avait pas moins un côté fun sur bon nombre de titres, et le combo a peut-être sorti ce qui sera sans doute le dernier grand disque de la vague Neo-Metal : Hybrid Theory.

Je vais casser le suspense d’entrée de jeu (de toute manière la note en dit déjà long), je rends les armes tout de suite pour la défense d’A Thousand Suns. Linkin Park nous a cette fois-ci sorti une daube complète, en long, en large et en travers. On nous a annoncé que Linkin Park allait faire quelque chose de nouveau et là-dessus, on ne nous a pas menti. Linkin Park a toujours eu tendance à trempouiller un doigt de temps en temps dans l’Electro, ici ils y sautent gaiement à pied-joint. Je précise que je suis loin d’être allergique au genre, mais à condition que ça soit bien fait évidemment.

Il s’est passé, entre temps, un drame que j’appréhendais depuis longtemps : Linkin Park s’est définitivement pris au sérieux. Je parle d’un point de vue musical. Les ricains se sont pris pour des musiciens complets et créatifs. Ils ont hélas tout faux. Prenez Green Day, qui après quinze ans de succès est toujours au sommet de sa popularité. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit d’abandonner leur Punk-Rock ultra calibré et de se mettre au Métal Symphonique. C’est un peu ce que LP a fait.

Tout est à jeter dans ce disque. Si leur dernier effort Minutes to Midnight comprenait beaucoup trop de titres moyens (voire mauvais), il n’en comptait pas moins des bons et même des excellents. C’est tout juste s’il y en a de corrects sur A Thousand Suns (peut-être Wretches And Kings, mais ça n’engage que moi). Le contenu musical est d’une pauvreté sans nom, avec une profondeur digne d’un David Guetta. Ca me rappelle mes vieux CD de Dance Machine. Prenons le titre Blackout, un sample qui ne vaut même pas le prix du CD vierge utilisé, Chester Bennington qui hurle (il était temps !) par-dessus, et histoire de gagner du temps sur le morceau on fait un remix de la première partie du morceau, on scratche et tout le toutim. Pitoyable !

A chaque nouvel sortie de Linkin Park, j’avais pour habitude de ne pas aimer le premier single : In the End pour Hybrid Theory, Somewhere I belong pour Meteora, What I’ve done pour Minutes to Midnight, et de tous les trouver très en dessous de bon nombre de titres de l’album dont il était extrait. Là le single d’A Thousand Suns : The Catalyst, s’avère un des "meilleurs" morceaux du disque. Ce qui veut tout dire.

La conclusion est évidente. Linkin Park s’est planté en beauté ! La notoriété du groupe est telle, que le disque devrait se vendre par palette entière par principe. Mais à mon avis peu de fans devraient s’y retrouver avec une telle ignominie. Dorénavant quand je défendrai bec et ongles Linkin Park, je serai dans l’obligation d’occulter l’existence d’A Thousand Suns. La traduction du titre de l’album c’est Un Millier de Soleil, moi j’aurais mis un autre titre… Trou noir en anglais c’est bien black hole ?

Tracklist d’A Thousand Suns

01. The Requiem
02. The Radiance
03. Burning In The Skies
04. Empty Spaces
05. When They Come For Me
06. Robot Boy
07. Jornada Del Muerto (Journey Of The Dead)
08. Waiting For The End
09. Blackout
10. Wretches And Kings
11. Wisdom, Justice, And Love
12. Iridescent
13. Fallout
14. The Catalyst
15. The Messenger

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