C H R O N I Q U E (Bopcomo)

En 1998, durant l'enregistrement de "Liquid Tension Experiment 2", John Petrucci avait dû s'absenter pour cause de naissance. Levin, Portnoy et Rudess ont continué à jammer pendant plusieurs jours et ont enregistré les sessions.

Après plusieurs années de gestation, les trois musiciens sous le patronyme de "Liquid Trio Expériment" accouchent de "Spontaneous Combustion" qui sortira le 23 octobre.

Hermétique au possible, cet opus est de la démonstration pure et dure. Impossible d'y entrer même après plusieurs écoutes, le groupe assène une musique nombriliste qui permet son accès qu'a une certaine élite et ferme les portes à l'auditeur novice.

Avec les deux albums de "Liquid Tension Experiment", ce fut le contraire. Même très techniques, ils étaient accessibles à tous.

Cela n'enlève rien à la qualité et au talent des musicos, mais cet album n'est fait que pour un public averti dont je ne fais apparemment pas parti et ne ravira que les fanatiques de Portnoy.

C H R O N I Q U E (Yann G)

Totalement incroyable ! Mike Portnoy vient de retrouver des enregistrements de jam sessions de la période "Liquid Tension Experiment 2" et Magna Carta décide de sortir ce nouvel album "Liquid Trio Experiment". Quelques points sont à préciser : comme son nom l'indique, il ne s'agit que d'un "trio" c'est à dire Mike Portnoy à la batterie, Tony Levin à la basse et Jordan Rudess aux claviers. Autant vous dire qu'il n'y a aucune guitare sur cet album, la raison étant tout bonnement qu'à l'époque, John Petrucci était parti rejoindre sa femme qui accouchait.

Après les 2 volets mythiques de "Liquid Tension Experiment" qui auront marqué à tout jamais les guitaristes et fans de prog' instrumental, ce troisième volet dégagera-t-il la même magie ? Et bien non, non et non ! A même se demander s'il y avait un quelconque intérêt à retrouver ces bandes.

Là où le quatuor Liquid Tension Experiment nous offrait des compos techniques, mélodiques et accrocheuses, ce Liquid Trio Experiment n'est en fait que de la démonstration qui ravira uniquement les fans de batterie. C'est clair : Mike Portnoy déchire sur cet album, les enchainements et divers roulements qu'il balance sont tout bonnement excellents mais on s'attendait à Liquid Tension Experiment 3, pas à une drum-clinic à la Terry Bozzio.

La digestion est bien difficile, 13 titres, 78 minutes de jams, le tout sans guitare ! Certes, ça sonne live, brut, les 3 bonhommes déchirent, on sent qu'il s'agit de jams authentiques mais rien n'y fait, on ne rentre pas dans l'album.

Le thème de basse en boucle de Tony Levin ouvrant l'album sur "Chris & Kevin's Bogus Journey" donne la couleur, de la musique pour musiciens technique et un peu répétitive. Point positif qui vient un peu sauver l'honneur : les claviers de Jordan Rudess qui amènent de la mélodie et de l'accroche dans des ambiances parfois rock, parfois jazz, et la plupart du temps progressives et barrées.

C'est bien simple, seuls les grooves entêtants de la frappe de Portnoy et les mélodies apportées par Rudess m'ont permis de dépasser 20 minutes d'écoute. 78 se sont révélées impossibles.

Les 2 premiers volets de "Liquid Tension Experiment" ont marqué ma vie, ce pseudo 3ème volet sans guitare fait déjà partie du passé. A quand le retour de Petrucci pour reformer le quatuor infernal ?