Artiste/Groupe:

Lynch Mob

CD:

Rebel

Date de sortie:

Août 2015

Label:

Frontiers Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

13/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

George Lynch revient pour un n-ième album (avec n=8) sous l'appellation Lynch Mob, et le tout en vingt-cinq ans de carrière solo (après Dokken pour ceux qui roupillent). J'avais eu le plaisir de chroniquer Smoke And Mirrors, sorti en 2009, et qui réunissait George et son chanteur Oni Logan, avec qui il avait lancé le projet Lynch Mob en beauté avec un premier album Wicked Sensation, qui avait à l'époque... fait sensation justement. Depuis ce beau retour gagnant, le Lynch Mob avait sorti aussi en 2014 l'EP Sun Red Sun, que nous avons zappé (et pourquoi ?), et participé au projet KXM (George Lynch, Dug Pinnick et Ray Luzier), que nous avions aussi chroniqué et beaucoup aimé. Bref, George est toujours très actif, et d'ailleurs nous l'avions interviewé en 2013 à propos de la sortie de son fim, Shadowtrain, sur les Amérindiens. Ici on revient à la musique et même au bon vieux hard rock des années 80, de "grand-papa" pourrait même commencer à dire certains. Pour cet album, outre son chanteur Oni Logan, avec qui les relations sont plus que tumultueuses, George s'est entouré de deux cadors, puisqu'il a fait appel à Jeff Pilson (passé par Dokken, Dio, Foreigner, ...) pour la basse et Brian Tichy (passé par WhitesnakeOzzy, Billy Idol, Slash...) pour la batterie. Nul doute que George sait choisir ses musicos.

Alors ça donne quoi tout ça niveau son ? Ben globalement le son est excellent, le duo basse/batterie s'éclate et imprime à l'album un groove monumental. La basse est particulièrement bien mixée et claque sévère. La voix est assez classique dans un style entre Whitesnake, Jorn et Europe et George est plutôt en forme côté solo. L'album commence très fort puisque le premier morceau, qui sert d'ailleurs de single et qui possède déjà sa vidéo, Automatic Fix, est un peu le clou de l'album. Bon riff, gros solo un peu Malmsteenien, bon refrain, bonne batterie. Le break qui suit le solo de guitare est assez bien foutu, même si c'est assez cliché. Ce qui m'ennuie un peu c'est que les deux morceaux qui suivent (Between The Truth And A Lie et Testify), mid tempo, manquent cruellement d'originalité et de peps.

Ca repart sur de bonnes bases sur Sanctuary, au riff pas très original, mais avec un bon feeling. Pine Tree Avenue, qui suit est un mélange de Whitesnake et de Van Halen, pas mal, un peu bluesy. Là encore le break est des plus relou et mille fois entendu, heureusement que le solo de papa Lynch vient sauver l'affaire. Jelly Roll et ses paroles bateau (et machiste) continue dans le style, bluesy, mid tempo et sauvé par un solo atomique de George. Beaucoup d'effets sur la voix et la guitare de Dirty Money, mais peu d'effet sur moi. On pense encore à Van Halen. Sur le couplet, on accroche bien, mais le refrain est super bateau. J'aime pas mal The Hollow Queen, je trouve que Oni chante un peu comme James LaBrie. La basse donne un bon groove au morceau, j'accroche bien au refrain, appuyé par les choeurs du groupe, petit solo à la Satriani, break calme et ça se termine tranquilou. The Ledge est une ballade, dans un album déjà pas hyper pêchu, ça fait un peu tiquer. C'est un bon morceau, très bien chanté, il faut le reconnaitre. Mais mou. Kingdom Of Slaves ne va rien faire pour arranger les choses, c'est plutôt lourd (dans tous les sens du terme). C'est War, qui clôture la galette, qui ravive en peu la flamme, même si la mélodie vocale et le riff ne sont pas d'une extraordinaire originalité.


Bon, bilan un peu terne pour ce Rebel que je trouve un peu mou du genou et manquant d'originalité. Après le premier album de KXM, George nous avait habitués à bien mieux et on reste un peu sur notre faim avec le Mob.

Tracklist de Rebel :

01. Automatic Fix
02. Between the Truth and a Lie
03. Testify
04. Sanctuary
05. Pine Tree Avenue
06. Jelly Roll
07. Dirty Money
08. The Hollow Queen
09. The Ledge
10. Kingdom of Slaves
11. War