Lynch Mob

Artiste/Groupe

Lynch Mob

CD

Smoke And Mirrors

Date de sortie

Septembre 2009

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Didier

Note Didier

17/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

George Lynch nous revient. 6 ans depuis le dernier album, Révolution. Lynch Mob, c'est son projet personnel après l'explosion de Dokken. Le projet démarre en 1990 avec un carton du nom de Wicked Sensation. A l'époque son chanteur était un certain Oni Logan. La formule était magique et reçu un sacré succès. Pourtant ça ne s'est pas super bien passé ensuite. Oni se tire et Georges part un peu dans tous les sens avec son projet sans réelle âme. Oui mais voila : Septembre 2009, Oni et Georges sont de nouveau réunis pour le meilleur avec un nouvel opus, Smoke and Mirrors, qui est l'expression américaine pour décrire "de la poudre aux yeux". Alors on s'interroge : le duo est-il capable de nous refaire le coup de Wicked Sensation 19 ans après et de nous sortir un bon album ? Ou bien est ce juste de la poudre aux yeux ?  

Le duo s'est entouré de Scott Coogan (Brides of Destruction, Ace Frehley) à la batterie et de Marco Mendoza (Whitesnake, Thin Lizzy, Ted Nugent) à la basse et il nous propose donc pas moins de 12 nouveaux morceaux, plus un bonus dans la plus pure tradition du hardrock bluesy comme on l'aime, entre Whitesnake, Rainbow, Bon Jovi et Kid Rock.

Le CD ouvre sur un 21st Century Man qui nous plonge direct dans le vif du sujet. Ca va déménager. La guitare et excellente, Georges assure avec un son puissant mais laisse la part belle à son binôme dont le chant est aussi très bon. Le refrain est accrocheur, et on y reste accroché dés la première écoute. Un petit air de Van Halen souffle sur ce morceau étrangement et particulièrement pendant le solo de guitare génialissime. Quel touché ! Changement de décor avec un Smoke and Mirrors super bleusy, à la guitare acoustique en intro. Un vrai pied dés les 2 premiers accords. Bon travail de chant pas sans rappeler Coverdale dans un bon vieux Whitesnake. Yes !  On revient à du plus FM avec un Lucky Man, sorte de power ballade fort sympathique à la Bon Jovi. On enchaine avec le hardrock efficace de My Kind of Healer, avant d'atteindre la perle de cet album, Time Keepers, dont le riff principal est exceptionnel. Enorme ligne de basse et chant magistral, pour ma chanson préférée de cet album, sans contestation possible. A noté un solo de guitare coolos, plein d'émotion et de finesse, qui me rappelle un peu Uli Roth dans ses œuvres sur les vieux Scorpions, de la bombe, le p'tit gars n'a apparemment pas de problème d'arthrose dans les doigts. On trouve ensuite Revolution Heroes, un morceau plus funk, un peu style Extreme fort agréable. Puis c'est un lancinant Let The Music Be Your Master, plutôt pas mal avec un bon solo de guitare Hendrix-ien, complètement délire, très années 70. Super cool aussi le morceau The Phacist, plutôt engagé, assez pêchu, qui me rappelle un morceau de Koritni dans le refrain.  Puis vient Where Do You Sleep At Night, aux sonorités toujours très 70s puis Madly Backward plutôt un peu funk encore, et au bon travail de la guitare rythmique, amenant un excellent solo. Décidément ! On attaque ensuite les riffs heavy de We Will Remain, qui fait penser immédiatement à du Rainbow, époque Joe Lynn Turner. C'est vraiment une de mes préférées sur cet album avec Time Keepers. Très bon solo de guitare, gros travail de la basse, excellente sur tout l'album en définitive. Ouf, on finit plus calmement avec Before I Close My Eyes, plus FM, sympa, super Bon Jovi-en, avec un refrain à faire pleurer les minettes.

Le morceau bonus Mansions In The Sky, ressemble à du Dio (Wendy Dio, la femme de Ronnie James est la manager de Oni Logan, tiens tiens), plutôt pas mal aussi. Non vraiment il n'y aura rien à jeter sur cet album

Au final c'est une très bonne surprise. Il existe des alliances qu'il ne faut pas contrarier, le couple Lynch - Logan en est une, ils sont épaulés magistralement, faut quand même le souligner. Mais attention les gars on aimerait bien ne pas attendre encore 19 ans pour la prochaine galette, alors au boulot !