C H R O N I Q U E

MaYan... nouveau projet de Mark Jansen, guitariste et compositeur de Epica, forcément ça attire la curiosité ! Pour l'occasion il s'est attaché les services de deux membres d'Epica, Ariën Van Weesenbeek pour la batterie et Isaac Delahaye à la guitare. S'ajoute à eux Rob van der Loo (Delain) à la batterie, Jack Driessen (ex After Forever) aux claviers ainsi que des guests tels que Floor jansen (ex After Forever - Revamp), Simone Simons (Epica), Henning Basse (Sons Of Seasons) et une chanteuse lyrique italienne répondant au nom de Laura Macri.
Alors qu'attendre d'un projet digne d'une dream team hollandaise? Forcément de la qualité, vu que tout ce que touche Mark Jansen se transforme en or. Les deux premiers albums d'After Forever étaient (et sont toujours) magiques, Epica sort des albums d'excellente facture, donc un projet metal prog death symphonique composé par cet homme ne pouvait qu'être bon. Et pourtant... non !

Ca commence avec Symphony Of Agression qui porte bien son nom, car le titre agresse nos oreilles ! C'est un déluge de notes qui s'abat sur nous, alors là on est dans du progressif archi destructuré et dissonnant. Certes c'est technique mais la démonstration vire au rébarbatif. Les claviers font penser à Night Eternal de Moonspell, ce qui donne un effet horrifique plutôt plaisant pour le coup. L'intervention de Floor Jansen est également un point positif, qui allège le titre, mais ne parvient pas à le faire décoller. Tout l'album est linéaire, il y a bien quelques idées, Simone qui chante sur Mainstay Of Society et ses ambiances orientales chères à Mark Jansen, l'interlude Essenza Di Te planté au milieu et chanté par Laura Macri (mais n'apportant rien à l'album si ce n'est ce côté incohérent), mais rien de bien exceptionnel.

Un point sur les voix. On a connu bien mieux dans le registre death metal, la plupart du temps c'est irritable et mal venu, plus bourrin qu'autre chose. Les voix féminines et le chant plus typé clair sur Bite The Bullet permettent de respirer un peu malgré tout. D'ailleurs ce titre est de loin le meilleur, plus aéré et symphonique, plus varié et mieux construit, avec enfin un refrain sympa et des lignes de guitares bien tranchantes, efficaces et techniques à la fois. Celà ne sauve en rien la qualité du disque, bien trop inégale.

La voilà donc la déception de l'année (pour le moment). C'est bien triste car il est évident qu'il y a du potentiel... Force est de constater que ce style musical ne correspond pas à Mark Jansen. Trop compliqué et technique, ce Quarterpast en oublie la mélodie et surtout l'âme, totalement absente de l'opus. C'est bien de montrer que l'on sait se servir de ses instruments mais au final pour en faire quoi ? Une demonstration inutile qu'on aura bien vite oublié. Le côté symphonique est passé à la trappe et demeure trop cheap (surtout comparé à Epica) également. Bref, à trop vouloir en faire le grand Mark s'est brûlé les ailes. Comme quoi c'est la deuxième fois en très peu de temps (cf l'album de Symfonia) que ce qui est sur le papier une dream team s'avère un échec plus ou moins cuisant à l'écoute. Dommage... Alors à qui s'adresse ce projet ? Difficile à dire.

 

Tracklist de Quarterpast:

01. Symphony Of Aggression
02. Mainstay Of Society
03. Quarterpast
04. Course Of Life
05. The Savage Massacre
06. Essenza Di Te
07. Bite The Bullet
08. Drown The Demon
09. Celibate Aphrodite
10. War On Terror
11. Tithe

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