Magoa

Artiste/Groupe

Magoa

EP

Animal

Date de sortie

Novembre 2012

Label

Klonosphere

Style

Metalcore/Metal Moderne

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Enfin les revoilà ! Après leur fort prometteur premier album Swallow The Earth, les franciliens de Magoa reviennent avec un EP de six titres, tous plus énervés les uns que les autres. Ma découverte de ce groupe remonte à mai dernier, quand à la sortie d'un concert de Gojira, un mec me tend un flyer avec une photo d'un autre mec, avec l'air énervé. Lorsque le lendemain je vais chercher quelques infos sur le groupe, ma curiosité étant attisée, je tombe sur un compte youtube et pleins de morceaux aussi géniaux les uns que les autres. Je peux entre autres citer No More Pride et le morceau éponyme, des grosses tueries, mais tout en gardant un côté délirant. Et c'est cette part de délire qui a fait que le groupe m'a plu, et n'a pas disparu de mes pensées comme un banal groupe de...
Un groupe de quoi d'ailleurs ? Car le style de Magoa était assez indéfinissable sur leur premier album et je ne m'efforcerai pas de le définir, celui ci n'étant pas le sujet de ma chronique. Revenons donc à ce EP. 
Animal, c'est son nom. Énorme, c'en est ma définition ! 

Comme dans une copie de lycée, je vais commencer par évoquer les défauts dans une première partie pour mieux vous convaincre de ses qualités dans la seconde partie.
Thèse, antithèse, foutaise ! 

Foutaise :


Et oui, là où Magoa ce fout de nous, c'est sur la durée : "quoi ? Seulement un EP ? Mais qu'est ce qu'ils ont foutu ? J'espérais au moins un album, bordel !". Car c'est bien ici que le bât blesse, c'est bien trop court, avec vingt minutes, je reste sur ma faim. Surtout, vu le pedigree des morceaux, je m'en boufferai bien des heures comme ça ! Quoi que... Pour moi un morceau est incomplet quand il se finit sur le refrain, où l'on baisse le volume à la table de mixage (A Thousand Lives), ça peut se justifier pour une fin d'album, et encore il faut que ça ait un sens. De ce point de vue, The Grid s'en sort honorablement. Si vous avez bien compté, j'en arrive à mon troisième défaut : avec si peu de morceaux, il vaut mieux qu'il n'y en ait pas en dessous du lot... Et je trouve malheureusement que le premier single, Animal, et Sharks ne sont pas aussi bons qu'ils pourraient l'être. Le premier car il se laisse trop aller dans une violence finalement peu intéressante et qu'il lui manque une part d'émotion et de délire, à mes yeux nettement plus présente sur les autres morceaux. Sharks quand à lui, est juste trop court. Ce n'est pas en soit un défaut, mais dans le contexte de l'album, il en ressort une certaine frustration.

Thèse :


Avec seulement un EP au lieu d'un album, et deux morceaux sur six en dessous du lot, le dernier né des Magoa ne vaut pas le coup.

Antithèse :


La thèse est fausse, mais prenez quand même en compte la foutaise ! Et plus sérieusement, passons au délire. 
Je parlais au début de la présente chronique du style des énervés de Magoa. Il est toujours aussi difficile à décrire quoi que, cette fois ci, je pourrai quand même en parler. Et les ingrédients sont les suivants : des guitares rythmiques avec des allures djent, c'est à dire sous accordées et bien saccadées. Le chant, lui, alterne entre des hurlements typiques du hardcore, des grunts bien caverneux et quelques cœurs judicieusement placés et très entrainants ! Le premier morceau a un début que n'aurait pas renié Black Bomb A : la cymbale cingle et Cyd (qui chante aussi dans un tout autre registre pour Anemi, du Heavy Metal) hurle comme un dératé, c'est parti ! Ce n'est toutefois qu'une ressemblance, le style des franciliens redeviendra prépondérant à la suite du morceau. React nous offre un break à la Now Arise des Born Of Osiris, ce qui me ferait tendre à dire qu'il y a aussi des influences deathcore dans la musique de Magoa. Bon, ce ne sont pas de très fortes influences...
Mais au fait, ne disais-je pas tout à l'heure que Animal et Sharks était en dessous du lot ? Ce n'est ni tout à fait faux, ni entièrement vrai, disons que "en dessous de la qualité générale de l'EP" aurait été une formulation plus appropriée, car ils n'en restent pas moins des morceaux bien fameux !
Et la longueur qu'en est-il ? Pour ma part, j'ai résolu le problème : je me l'écoute plusieurs fois de suite ! Et c'est de ce fait que je tire une conclusion qui plaira certainement aux musicos concernés : leur musique n'est pas lassante.

Comme sur toute bonne copie, je me dois de conclure... Jetez vous sur ce EP !
D'autant plus qu'il y a un invité de marque sur un morceau bonus : Shawter de Dagoba. Ce morceau est téléchargeable quand on est muni de la boite, si ça, ça ne vous invite pas à acheter le skud, je ne sais pas ce qu'il vous faut ! (je n'ai que la version promo de l'EP, je ne peux donc pas parler de ce morceau). On notera que cet EP a été enregistré aux states, près de Los Angeles avec Charles "Kallaghan" Massabo, qui n'est pas inconnu dans le millieu... Bon vous attendez quoi ? Maintenant c'est ici que ça se passe !

 

Tracklist de Animal :

01. A Thousand Lives
02. Animal
03. Enemy
04. React
05. Sharks
06. The Grid
07. Bonus Track

 

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