Artiste/Groupe:

Manowar

CD:

Kings Of Metal

Date de sortie:

1988

Label:

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Yanng

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1988 est une année à marquer au fer rouge pour le Heavy Metal. Manowar sort son sixième album dénommé Kings Of Metal et rien ne sera plus jamais comme avant. Une galette comportant dix morceaux de légende, épiques à souhait, imparables... bref, rien à jeter ! Certes, on est en plein dans le kitch, dans les gros muscles huilés, dans les propos machos, dans les paroles au Q.I. de Musclor, mais on se prend tout de même une sacrée claque de Heavy Metal.

Wheels Of Fire ouvre le bal. L'album démarre sur les ronflements de moteur des Harley Davidson des Kings et c'est parti pour un morceau très speed et très heavy. Eric Adams se déchire les cordes vocales, Joey De Maio bastonne sa basse, Scott Columbus explose les fûts, Ross The Boss excelle dans des solos techniques metal hyper speed et mille fois entendus mais qu'est ce que c'est bon ! Le refrain est on-ne-peut-plus-épique, on s'imagine partir au combat le poing levé à dos de cheval sur ces cavalcades.
Arrive ensuite le morceau définissant les membres du groupe : Kings Of Metal. Avant ce morceau, Manowar était juste un groupe de heavy metal américain comme les autres. Grâce à ce morceau, ils deviennent les "Kings Of Metal", le True Metal est né et ils sont les dignes représentants de ce mouvement. Excellent morceau accrocheur aux paroles des plus nombrilistes : "The Other Bands Play, Manowar Kills". Un refrain qui résume bien la philosophie du groupe pour les années à venir : il n'y a qu'un seul groupe de metal couillu sur terre, c'est Manowar, le reste des groupes sont des "wimps" = des poules mouillées. Nanowar (le nain de la guerre), en 2008, groupe de parodie, se moquera d'ailleurs d'eux en sortant Other bands play, Nanowar Gay.
Heart Of Steel poursuit le voyage dans les ambiances épiques. Il faut combattre, et pour ça avoir un coeur de pierre !
Interlude instrumental avec Sting Of The Bumblebee, plus connu dans nos contrées sous Le Vol Du Bourdon. Reprise virtuose de ce morceau classique par Joey De Maio à la basse qui est impressionnant de vélocité et de précision (quelques années plus tard, c'est Jennifer Batten à la guitare shred qui se lancera dans cette reprise).
Arrive alors le thème le plus épique de la carrière de Manowar, celui qui vient clotûrer à tue-tête chacun de leur concert depuis trente ans. Le morceau pendant lequel la True Metal family ne peut s'empêcher de lever les bras pour faire le "Sign Of The Hammer". Un thème ultra épique préparant le départ au combat avec un refrain repris en choeurs par une armée de guerriers :

"High and mighty alone we are kings
Whirlwinds of fire we ride
Providence brought us the crown and the ring
Covered with blood and our pride"

A en choper la chair de poule !

Après Kingdom Come, voici venu le morceau le plus misogyne de l'histoire de la musique : Pleasure Slave. Un morceau de heavy metal plutôt lent dans lequel on entend une femme jouir sous les ordres de son maître. On entend même d'ailleurs Joey De Maio la siffler comme on peut siffler un chien : "Woman Come Here" !. La classe... 
Nouveau tube, peut-être même le meilleur morceau de toute la carrière de Manowar, Hail And Kill. Encore un morceau pour partir au combat. Débutant sur de magnifiques arpèges, Eric Adams, depuis la vallée des rois, nous donne la chair de poule grâce à son chant clair et épique. Puis tout à tout coup, un changement radical d'ambiance survient, tout pète, c'est parti pour des cavalcades et un heavy très speed, Eric Adams transforme sa voix et se met à hurler. Le refrain est mémorable, les guerriers du métal s'égosillent à chanter le "Hail, Hail, Hail & Kill". La puissance de ce refrain fera la magie des concerts de Manowar pendant les trente années à venir.
La suite de l'album est une histoire. The Warrior's Prayer est la longue histoire de quatre hommes racontée par un grand-père à son petit fils de façon épique. Et dans les dernières secondes, le petit fils demande à son grand-père : "Grand père, mais qui sont ces quatre hommes ?" et le grand père répond "They are the metal kings !". Excellent et on nage dans le kitch !
Blood Of The Kings vient cloturer l'album dans la même continuité : un excellent metal épique et ultra-accrocheur.

Kings Of Metal reste donc l'album ultime de la carrière des rois du True Metal. Bien évidemment, la production peut paraitre un peu faiblarde de nos jours, tous ces concepts de biscottos huilés super-héros et rois du monde sonnent vraiment ridicules et démodés mais c'est un sacré album ! Et sur scène, ces morceaux sont absolument explosifs.

 

Tracklist de Kings Of Metal :

01. Wheels of Fire
02. Kings of Metal
03. Heart of Steel
04. Sting of the Bumblebee
05. The Crown And the Ring (Lament of the Kings)
06. Kingdom Come
07. Pleasure Slave (bonus track)
08. Hail And Kill
09. The Warrior Prayer
10. Blood of the Kings