Mean Streak

Artiste/Groupe

Mean Streak

CD

Metal slave

Date de sortie

Septembre 2009

Style

Heavy Métal

Chroniqueur

christian

Note christian

12/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

La nouveauté a-t-elle encore sa place dans le monde metal actuel ?
 C'est la question qu'on est en droit de se poser tant les sorties récentes ronronnent et redondonnent...
 Qu'en est-il avec nos Suédois de Mean Streak ?
 Jeunes, ensemble depuis 2006, ils se revendiquent pourtant d'un courant "vintage heavy rock" !?
 Le moins que l'on puisse en dire, c'est que mis à part l'appellation, rien de bien neuf ! Nous voilà (une fois de plus...) revenus près de 30 ans en arrière, au (bon ?) temps où la "vierge de fer", "la prière de Juda" et autres combos de la NWOBHM s'activaient de concert à la grande satisfaction de toute une génération de métalleux avides de secousses autistes ou de mimiques infantiles pour accompagner les riffs lourdauds ou les soli endiablés de leurs gratteux préférés...
 Tout autant qu'Iron Maiden, Judas Priest et autres Saxon, Accept pouvaient à l'époque réclamer une subvention à la Sécurité Sociale pour les bienfaits produits sur l'équilibre moral (à défaut de celui mental...) de leurs fans, Mean Streak oeuvre pour le ralentissement des effets du vieillissement articulaire de ceux-ci !
 Oeuvre bienfaitrice ô combien louable ("merci les p'tits gars !"), la démarche n'en demeure pas moins étonnante : y a-t-il encore aujourd'hui un public pour ces sonorités d'un autre temps ? Non pas que je suspecte une désaffection de la vieille garde sus-mentionnée (aucune raison que celle-ci ne trouve pas son compte à ce bain de jouvance inespéré...) mais quid de la relève ?
 Quel attrait dans la réactualisation des vieilles recettes d'antan ? Les refrains sont certes accrocheurs mais une belle mélodie appelle un arrangement original au risque de s'avérer plate et sèche, les musiciens touchent leur bille mais leur numéro reste aussi prémédité que celui de leurs modèles tout du moins pour les oreilles averties du fait même qu'elles ne se défont pas d'un passé marquant, le rythme séduisant de prime abord s'uniformise et sombre dans la monotonie dont la lourdeur des riffs typiquement 80's assume l'entière responsabilité !
 Elevé au sein de la vierge de fer, je ne renierai pas mon passé : j'ai aimé ce metal-là et l'écoute de "Whom the gods love die young" ou de "Battle within" sur ce "Metal Slave" ravive des souvenirs agréables. Toutefois, l'évolution technique et stylistique actuelle doit générer un lifting à toutes les sorties récentes sans lequel fadeur et lourdeur ne manqueront pas de vite lasser, même les plus nostalgiques d'entre nous !