C H R O N I Q U E

La chèvre domestique est un mammifère herbivore et ruminant, appartenant à la famille des bovidés, sous-famille des caprinés ou caprins. La chèvre a été domestiquée depuis très longtemps, surtout pour sa viande, sa peau et, plus spécialement dans la région méditerranéenne, pour son lait. C'est également l'animal sur lequel a décidé de délirer le groupe de grind Milking The Goatmachine. C'est même plus qu'un délire, c'est un concept sur lequel est basé le groupe : masque de chèvre, paroles en rapport, intervention de ces bestioles durant les chansons... Bref un groupe bien barré.

La pochette serait parfaite pour la couverture d'un livre pour enfant, avec des dessins de gentilles chèvre qui s'amusent avec des gentils gens.

La musique quant à elle, est à peine moins barré que le groupe et ne convient pas aux enfants de moins de trois ans, vu la violence du grind/death plein de "buiii", des blasts et des passages ultra-lourds. Le son est vraiment bon, ce qui permet de ne pas saturer au bout de quelques chansons. Il y a quelques chansons géniales avec en tête Surf Goataragua, du pur grind déjanté à la chèvre avec un riff très rock'n'roll (à la sauce grind biensur) sur la fin et absolument jouissif. Le batteur/chanteur (!) fait joujou avec sa caisse claire sur un break énormissime qui fait du morceau un moment de pur plaisir. D'autres titres comme Goat Got No Clits (ah bon?) ou Wasting Away sont justes de gros morceaux de grind bien indigeste pour les âmes sensibles, assez classiques mais plutôt réussis. L'album comporte aussi un OVNI, l'inattendu Bingo Bongo. Le morceau commence avec des voix type Warcraft qui chantonne le titre de la chanson sur un air complétement stupide. Viennent ensuite s'ajouter un riff et une voix death d'outre-tombe qui s'alterne avec un grind des plus violents et des plus destructeurs. Efficace et poilant, encore un super titre. Mais au bout de quelques temps, les "bui", "bêêêê" et autre, lassent un peu et la musique aussi.

Alors que retenir de ce délire capriné? Et bien quelques titres excellents, d'autres moins remarquables, et une majorité de bon morceaux. Le tout pour un album bien sympa, sur lequel on revient volontier de temps en temps.