MIND'S EYE

Artiste/Groupe

Mind's Eye

Album

A Gentleman's Hurricane

Date de sortie

14/09/2007

Style

Métal Progressif

Chroniqueurs

Didier, Ralph, Isa

Note (Didier)

19/20

Note (Ralph)

15/20

Note (Isa)

19/20

Site Officiel

http://www.roundrec.com/

Où l'acheter ?

Ici

C H R O N I Q U E (Didier)

Mind's Eye vous connaissez? Parce que moi pas du tout. Alors n'ayez pas peur de passer pour une quiche c'est des choses qui arrivent. Mais grâce à notre site web préféré, on peut enfin réparer la chose. Lù ou j'ai l'air d'une vrai nouille trop cuite, c'est que je suis tombé raide mort sous le charme de cet album alors que c'est quand même le 6ieme album de ces suédois surdoués.

D'abord qui sont-ils ? D'abord le duo Johan Niemann (basse et guitares) et Daniel Flores (claviers et batterie - pas en même temps, j'imagine J). Daniel Flores compose les morceaux. Ils sont rejoints après 3 chanteurs différents, par Andreas Novak au microphone. Le quatrième homme des albums précédents, Fredrik Grünberger, quittant le navire en route c'est Johan qui reprend la guitare.

Nos gugusses ont construit leur propre studio d'enregistrement et participe de diverses façons à de nombreux projets. Bref ils s'activent dans de nombreux projets dont un que je souligne : "Warning: Mind's Of Raging Empires", un tribute a Queensrÿche (ca n'est pas anodin si vous lisez cet article jusqu'au bout). Bref aujourd'hui le successeur de Walking On H2O (2006) sort dans les bacs et se nomme: A Gentleman's Hurricane.

La pochette est superbe comme toutes les autres d'ailleurs. Cet album est un album concept, d'une traite, qui raconte l'histoire et les états d'âme d'un tueur à gages. Eh oui ça rappelle énormément le célébrissime Operation Mindcrime de Queensryche (pour les vieux comme moi). J'adore rentrer dans les détails d'un album mais là c'est difficile tellement je l'ai apprécié dans son intégralité : une bombe.

A noter qu'il a été aussi enregistré une vidéo de tout l'enregistrement de l'album en studio, qui sort en DVD, et enfin qu'il existe aussi une BD qui raconte l'histoire complète de A Gentleman's Huricane.

On démarre avec Praying for Confession, sur une musique d'ambiance, lourde et inquiétante, des bruits de pas dans la neige, des bruits de portes, quelqu'un qui chuchote en se posant toutes sortes de questions sur la mort et sur sa vie, avant d'être emporté par un orchestre et des choeurs d'enfants. L'intro au chant fait penser a du Spock's Beard.

On enchaine sur Seven Days et son rythme complètement à contre temps. J'adore. On se dit que PoS aurait pu écrire ça tant c'est original. La voix est géniale, croisement de Neal Morse, Geof Tate et Brian Adams (pourquoi pas ?).

L'enchainement suivant sur Assassination continue dans la même veine. Avec en plus un refrain qui vous accroche le ciboulot pour ne plus le lâcher (au boulot, sous la douche, en dormant, ...). A noter aussi la qualité du jeu de batterie.

Enchainement encore, sur Chaos Unleashed, plus heavy, au chant superbe, notamment sur un nouveau refrain renversant d'efficacité. : Rhaaa Lovely ! (les vieux fans de BD reconnaitront ce cri d'extase). A noter un joli solo de guitare. L'enchainement se fait sur les riffs de Hell's Invitation, là encore, le morceau qui semble parfait, plus on l'écoute, plus on l'aime. Etrange rire machiavélique dans le refrain.

On enchaine 5mn plus tard sur Feed My Revolver, le morceau choisi pour être illustré par un video clip. Plus classique avec un gros refrain bien accrocheur.

On enchaine sur un bébé qui pleure, puis une femme dont les pleurs font froid dans le dos, et on attaque Ashes To Ashes (In land Lullaby) aux sonorités très Queensrÿche. On y trouve encore un gros solo de guitare et un bon petit break très Spock's Beard vers la fin.

On enchaine sur The Hour of Need,un morceau très court, lent, voix/piano, assez symphonique. Une voix féminine superbe, répond au chanteur.

On enchaine avec des bruits de train, de pas, de verre cassé, sur Red Winter Sirens, à la superbe intro voix/piano.

La suite arrive avec Skin Crawl, au chant super original, style Queensrÿche quand même. Bon travail de choeurs, bon refrain qui vous accroche.

Dans le morceau suivant, Graveyard Hands, le héros débarque sur les côtes d'Irlande et le style devient un métal-celtique de toute beauté.

La suite, Say Goodbye, puis Pandora's Musical Box, le morceau le plus long, sont des morceaux sympas, avec de bons refrains, toujours très bien chantés (ça sonne un peu comme Steve Hoggart de Marillion par moment), avec quelques bons petits breaks par ci, par là. Ils nous conduisent gentiment, mais sûrement, au morceau final Those Who Fear à l'intro de guitare sèche. Gros travail de voix encore sur ce morceau plus calme, magique, et plein d'émotion, dont le refrain, j'en suis certain, laissera des traces.

Au croisement de Queensrÿche, Spock's Beard, Pain Of Salvation, et du paradis pour métalleux-à-tendance-progressive cet album m'a littéralement emballé, comme à l'époque Operation Mindcrime. Mind's Eye nous démontre un savoir faire musical incroyable, des compositions superbes pour un album des plus originaux de 14 morceaux. Les gars, à mon commandement, il va falloir agir vite, en 2 équipes : une qui court acheter cet album, pendant que l'autre file et nous rapporte TOUS les anciens qu'elle peut dénicher...

La Suède, décidément, LE pays du métal progressif racé ! Scotché je suis !

C H R O N I Q U E (Ralph)

MIND'S EYE est un groupe suédois composé de 3 membres, un batteur-clavier, un guitariste-bassiste, et un chanteur. Ce nouvel album, intitulé "A gentleman's hurricaine" est leur sixième album, si mes comptes sont justes !

Ce groupe produit un style de musique rock avec une forte influence de métal progressif.

Chroniquer cet album m'a posé un réel problème. Je m'en explique.

A la première écoute globale, j'ai trouvé l'album pas mal, sans qu'aucun titre ne m'ait vraiment captivé et marqué cependant.

J'ai donc écouté chaque titre avec attention, et là, je me suis dis que je n'accrochais pas trop. C'est bien fait, c'est certain, mais rien de captivant. A mon goût, il y a beaucoup trop de breaks, de changements de rythmes et de tempos. A force, bien que ça ne devienne pas pénible, tout cela nuit grandement à la mélodie des morceaux. Chacun contient d'ailleurs une partie de guitare avec de jolis solos, mais ils sont trop brefs et leur effet est tout de suite estompé par ces breaks. C'est dommage. Le groupe utilise également à mon goût trop de pauses dans les morceaux, suivis de choeurs, puis de reprise de la rythmique. Là encore, rien de bien sensationnel et il y en a trop.

Pas de longues parties instrumentales pour compenser tout ça, le morceau de 11 minutes (l'avant dernier des 14 morceaux de l'album) est décevant sur ce point.

Si aucun titre n'est nul ou pénible, aucun n'a donc captivé, je n'ai trouvé aucun solo marquant, pas de rythmique accrocheuse. Pour moi, il n'y a guère que les morceaux n. 5 ("hell's invitation"), n. 10 ("skin crawl") et n. 11 ("graveyard hands") qui sortent un peu du lot, par des parties vocales intéressantes, des solos sympas, mais encore une fois, rien de fantastique.

Cependant, cette analyse que j'ai faite ne me satisfaisait pas, alors j'ai écouté et réécouté l'album dans son intégralité.

Et c'est là que j'ai compris qu'il faut vraiment le prendre dans sa globalité. Alors certes, je me répète, il n'y a pour moi aucun morceau génial, aucune partie de guitare captivante, mais l'album vaut bien plus que la somme des 14 morceaux qui le compose. L'impression globale est très bonne et il y a des moments et des transitions plutôt bien ficelées.

Je mettrais donc 15/20, alors que j'étais parti sur une note bien plus moyenne initialement, sous réserve de prendre la peine de l'écouter en une seule fois pour que l'album de révèle vraiment.

C H R O N I Q U E (Isa)

Et voilà... Encore une belle claque.... Je découvre avec émotion cet album qui, pour moi, est du très grand art. Fallait y penser ... De plus, ce groupe m'était inconnu. J'apprends donc qu'ils ont débuté en 1992 sous le nom d'Afterglow. Ils sont Suédois et terribles, oui oui ... On peut reconnaitre aussi leurs influences telles que Rush, Yes, Toto, Queensrÿche, ELO, Genesis, Winger...

Cet opus a été créé (histoire et musique) comme un film, donc je vous conseille de l'écouter du début à la fin. Alors, entrez ...et pénétrez dans cette fiction... De plus le DVD sort aussi. Cool, moi qui adore ce genre de concept ...

Comment puis-je dire ... L'intro ou le début du film ? Je ne sais pas trop ...

"Praying For Confession", Prier pour confession. Nous sommes dehors, c'est la nuit, des bruits de pas...de feuillage...l'homme entre et se lave les mains, puis une voix grave dit : La vie ... La vie ... est un tel mot ridicule quant on y réfléchit, nous avons tous fini par prendre, accorder pour la vie, et seulement, lorsque vous prenez le dernier souffle de l'air, nous nous rendons compte de la simplicité de voir, par crainte, le sentiment, l'ouïe, l'odorat et la dégustation vie. LA MORT ... Ha ... La conquète de nous tous.

Il marche, des enfants chantent (un choeur), puis la musique s'installe enfin faisant penser à du "Arena" ou "Frost". Il dit encore, Pardonnez moi mon père car j'ai péché... Lorsque votre dernière a été aveu comme un enfant....Jamais car c'est ma première...

Trois génis, seulement trois pour une telle création. En écoutant ceci, j'ai l'impression de me replonger dans la complexité du dernier Neal Morse "Sola Scriptura" ou même de Dream Theater.

Les guitares rugissent. Parfois, on a l'impression d'être face au démon puis le clavier vient adoucir cette tension. On croirait entendre "Threshold" dans "Ashes To Ashes" ou dans "Feel My Revolver". Ces riffs géants des guitares endiablent la scène. Une mère pleure ainsi que son enfant ... La batterie est toujours puissante. Le téléphone sonne.... "Se débarasser d'elle ? " ...

On frappe à la porte : "Salut c'est Norma Jean ..." Mia Coldheart (Crucified Barbara) fait un magnifique duo avec Andréas dans "The Hour Of Need". D'ailleurs, c'est dommage qu'elle ne soit que de passage...

"Red Winter Sirens", un piano accompagne Andréas dans une sublime mélodie qui s'enflamera très vite. Nous voilà repartis dans la tourmente, dans son histoire . "Graveyard Hands" débute comme un ancien Mike Oldfield avec une mélodie jouée à la flute et les guitares font aussitôt leur apparition.

"Say Goodnight" : Les riffs fusent d'une oreille à l'autre. C'est à écouter au casque absolument, d'ailleurs, tout est à écouter ainsi pour mieux le vivre....

Le final : "Pandora's Musical Box" nous revoici plongés dans une tourmente puis le clavier reviendra adoucir le jeu.

Un démon ... un criminel ... et en face : le représentant du Christ ... Puis l'homme conclut ... On l'entendra scotcher la bouche du prètre, trois coups de feu retentissent ............. "MORT VIENT A NOUS TOUS ... MORT VIENT A NOUS TOUS .... C'est le Silence ....

Une guitare s'élève , la voix d'Andréas nous transporte avec sa voix dans une belle balade. Notons pour ceux qui le connaissent : "Tommy Denander" est à la guitare et claviers, On reconnait trés vite son style.

Cet album est une pure merveille. Avis aux amateurs ... Pour moi, c'est clair, j'ai là, dans les mains, l'album de l'année.