Artiste/Groupe:

Mistweaver

CD:

Nocturnal Bloodshed

Date de sortie:

Mars 2015

Label:

Suspiria Records

Style:

Death Metal mélodique

Chroniqueur:

Orion

Note:

16/20

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Le Swedeath mélodique a fait de nombreux émules, et pas seulement en Suède. Voici Mistweaver, combo d’origine espagnole, contaminé par la vague Dark Tranquillity In Flames au milieu des années 90.
Ce groupe n’est toutefois pas nouveau puisqu’il a été fondé en 1997 et sort aujourd’hui son cinquième album, six ans tout de même après leur dernier méfait. C’est par contre le premier pour Suspiria Records, un label un peu plus gros que leur label précédent et qui va, peut-être, réussir à les sortir du relatif anonymat qui est le leur.

C’est une intro assez longue qui nous ouvre les portes de cet album. Des cris d’enfant illustrent le thème (The Birth) sur une musique qui fait plus penser à du gothique qu’à du Death Metal. Mais une fois The Biggest Threat lancé, pas de doute, on est dans le swedeath mélodique assez classique, rapide et, ma foi, bien efficace, avec un chanteur à la voix bien caverneuse. Des nappes de synthé accompagnent judicieusement les guitares tout au long du morceau.
Avec Pandemonium, le groupe ajoute des choeurs féminins. Le titre apparaît du coup bien plus mélodique que le précédent (ça fait presque penser à du Therion époque Theli par moment). J’aime cette approche qui, dès le début de l’album, montre un groupe qui ne s’enferme pas dans un style qui peut devenir bien vite répétitif. Ce sera également le cas avec le morceau End Of Times, très différent du reste, dont les couplets sont chantés par une voix féminine. Le rythme est plus lent, la mélodie du refrain fait un peu folk. Une réussite qui amène, là encore, de la variété à l’ensemble.
Quand le groupe la joue plus classique, ça nous donne Hell’s Arrival, God Is Dead ou Perpetual Darkness, qui me font beaucoup penser à Ebony Tears, un groupe suédois de la fin des années 90 qui avait sorti un excellent premier album, Tortura Insomniae. Le son et le chant principalement m’y font penser. Et comme au niveau de la production, c’est Dan Swanö (Therion, Edge Of Sanity, Nightingale) que l’on retrouve derrière la console, c’est finalement pas surprenant. Si les Espagnols ont cherché par tous les moyens à sonner suédois, c’est mission accomplie. Il n’y a vraiment rien dans cet album qui sonne un peu ibérique. D’ailleurs, ils ont également invité Jennie Tebler (de Lake Of Tears) sur un titre, pour faire encore plus couleur locale.
Mais malgré cela, le groupe arrive à nous tenir en haleine tout au long de cet album, même quand il joue dans un style très balisé. La composition ne manque pas d’idées intéressantes. Le titre éponyme par exemple nous réserve une plage acoustique en milieu et en fin de morceau, et on y entend aussi quelques violons. Un bon moyen d’aérer le titre et le rendre encore plus varié.

Voilà un bon album qui nous ramène fin des années 90, quand le Swedeath mélodique avait encore une bonne marge de manoeuvre. Ce Nocturnal Bloodshed serait sorti à ce moment-là, il aurait pu marquer les esprits. Aujourd’hui, j’en suis nettement mois sûr. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un album tout à fait appréciable, bien exécuté et suffisamment varié, qui devrait ravir les amateurs du style.


Tracklist de Nocturnal Bloodshed :

01. The Birth
02. The Biggest Threat
03. Pandemonium
04. Hell´s Arrival
05. God is Dead
06. Nocturnal Bloodshed
07. Perpetual Darkness
08. End Of Times
09. Deceivers´Fall