MOONSPELL

Artiste/Groupe

Moonspell

Album

Under Satanae

Date de sortie

06/11/2007

Style

Dark/Black-Metal

Chroniqueur

Maxime

Note

17/20

Site Officiel

http://www.moonspell.com/

C H R O N I Q U E

Après moult albums encrés dans des racines métal gothique, les portugais de Moonspell nous reviennnent avec "Under Satanae", titre résolument plus sombre, un véritable retour aux sources du groupe. A savoir que cet album est un réengistrement de leurs premières démos, à savoir "Under The Moonspell" et "Inno Satanae" (d'où le titre "Under Satanae"), pratiquement introuvables aujourd'hui. Toutes les chansons sont donc des réintérpréations de leur anciennes démos, sauf "Choriai Lusitânia!" qui est laissée telle quelle.

Cela dit, venons en au fait. On ne va pas se voiler la face, nos 4 amis avaient des doigts de fées dès leurs débuts ! Qui aurait cru qu'un groupe à ses débuts soit capable de produire des titres de cette qualité ? Certes, ils ont été réarrangés pour sonner mieux, mais on ne peut s'empêcher de saluer le travail qu'ils ont dû alors abattre pour donner une atmosphère si sombre, et à la fois reposante avec les différents intermèdes (3 au total), des passages moins agressifs et sonorités orientales à foison.

L'album débute donc avec "Halla Alle Halla al Rabka Halla" ( eh beh !), ainsi nommée à cause du Immam que l'on entend prier en arrière-plan. La mélodie arrive quelques instants après, sorte de roulement de tambour inquiètant, laissant présager un deuxième titre puissant.

Ainsi, "Tenebrarium Oratorium (Adamento I)" commence sur ce même roulement de tambour. La mélodie est assez simple, mais le chanteur et les choeurs féminins parviennent à rajouter une certains atmosphère. La fin du morceau est plus lentes, jouant avec réussite sur les mélodies orientales, douces et étranges à la fois. Le refrain revient pour clôre ce morceau

Première interlude, "Interludium/Incantatum" ne manque de nous étonner par sa légérété, guitare sèche à l'appui. Une minute de repos pour les deux prochains titres en somme.

Après ce doux passage, "Tenebrarum Oratorium (Adamento II)" nous vient, plus violent que son frère, avec plus de choeurs féminins, bien que plus torturés. On retrouve aussi cette alternance de passages plus calmes, plus orientale. Le groupe n'hésite pas non plus à inclure des riffs plus techniques tout du long du titre, assez étrange d'ailleurs, pour un titre aussi sombre, mais c'est bien cette variété qui nous donne l'envie de continuer notre écoute.

Doucement, "Opus Diabolicum (Andamento III)" se lance, sur un riff assez clair et une batterie mid-tempo. Ce mélodie prend place durant environ 1 minute 20, avant que ne vienne se poser une voix psaumée sur l'ensemble, doucement accompagnée par les choeurs féminins, cher au groupe. Comme sur les deux premiers "Adamento", le groupe ne manque pas à placer quelques riffs heavy. Une chanson beaucoup plus sombre, en partie à cause du manque de chant, au profit de "paroles" quasi-chuchotées ( et en latin).

Deuxième interlude, "choriai lusitânia" prend le même chemin que le premier, c'est à dire guitare sèche et ambiance apaisante.

Premier titre à posséder un nom anglais, "Goats on fire" nous surprend dès le début par l'absence totale d'instruments au profit de ces fameuses mélodies orientales. Mais bon, il faut peu au groupe pour venir accorder leurs riffs sur ce morceau, morceau bien plus lent que la moyenne, au chant encore plus violent que sur le reste de l'album.

"Ancient winter godess" débute sur un rythme diabolique de batterie, pour déboucher sur des riffs bien plus rapides que d'habitude. Riffs techniques, passages lents et calmes, mélodies orientales, ce titre ne surprend pas à la vue des autres.

"Wolves of the frog" arrive, avec des hurlement lupins, comme on aurait pu deviner en voyant le titre. Combinant un rythme mid-tempo, avec un chant plus "abyssal", le titre parvient certainement à atteindre l'apogée de l'atmosphère sombre et diabolique qu'impose cet album.

"Serpent angel" débute originalement, puisque sur un blast-beat dantesque, présent sur ce seul dernier titre de l'album. Petite originalité de rythme qui aura fait de changer de l'ambiance lete du tout.

Au terme de 50 minutes d'écoutes, il en ressort un album riche en mélodie, réalisé avec soin et brio, surtout pour des titres qui furent composés 15 ans plutôt. Une fois de plus, Moonspell délivre un album irréprochable, non pas dépourvu de défauts, comme certains titres peu originaux, et des textes un peu clichés.