Artiste/Groupe:

Neaera

CD:

Neaera

Date de sortie:

Février 2020

Label:

Metal Blade

Style:

Deathcore

Chroniqueur:

ced12

Note:

15/20

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On avait quitté Neaera en 2015 annonçant sa séparation, mais les revoilà (déjà) pour le bonheur des fans de death mélodique. Originaire de Münster en Allemagne et formé en 2003, le groupe est constitué de Benjamin Hilleke (chant), Stefan Keller (guitare), Tobias Buck (guitare), Benjamin Donath (basse) et Sebastian Heldt (batterie). Fait qui accrédite l’hypothèse d’une séparation « propre » en 2015, c’est le même line-up qui est de retour aux affaires ce qui est plutôt sympa. Cette séparation semble s'être faite sans heurts et fut motivée par des problématiques géographiques, les musiciens vivant trop loin les uns des autres. 

 

Même formation donc et pas d’inquiétude, musicalement on est toujours sur du solide, du très solide même. Hyper réputé pour ses prestations sauvages en live (et les ambiances déjantées dans les fosses qui vont avec), le groupe ne cache pas que le chanteur a plus de mal avec l’exercice du studio où il ne retrouve pas l’atmosphère de la scène. D’ailleurs, le dernier album Ours Is The Storm date déjà de 2013 ce qui commence à faire. Pour annoncer son retour, Neaera a publié une vidéo début décembre 2019 avec le nouveau morceau Torchbearer. Plutôt réussi visuellement avec ce noir et blanc élégant, la musique proposée est sans concession. C’est puissant, le son des guitares est bien agressif et le chant est à l’unisson. Le tempo est haletant avec une batterie très présente. Voilà déjà une bien jolie carte de visite pour annoncer ce nouvel album. Précisons d’entrée la limite que je vais trouver à ce disque, un certain manque d’originalité, déjà relevé dans la chronique du disque Armamentarium (album qui, certes, commence à dater un peu) . Attention, pas de méprise, c’est bien fait, « agréable» à l’écoute (ça tabasse bien, entendons-nous, c’est du deathcore et musicalement, ça envoie) mais on est sur un registre assez balisé. 

 

 

Ce disque commence par une petite intro avant qu’une très grosse rythmique bien épaisse ne déboule sur Catalyst. Pas révolutionnaire pour deux sous mais bigrement efficace. Musicalement, on reste sur ce registre agressif avec ce chant bien guttural pour un très bon rendu qui peut faire penser à du Thy Art Is Murder à son top. L’excellente mélodie de guitare de Sunset Of Mankind peut faire penser à la non moins géniale Hunters Will Be Hunted de Heaven Shall Burn, référence deathcore outre-Rhin. L’enchaînement avec Lifeless est LE moment fort de ce disque. Percutant à souhait, doté d’un chant bien nerveux, ce Lifeless fait mal, très mal. Sur le plan des messages véhiculés, les membres du groupe sont vegan et militent pour l’écologie. 

 

 

Loin d’être le groupe de deathcore le plus connu, Neaera mérite assurément le détour. Certes, le fan de deathcore naviguera en terres connues mais il s’y sentira bien. Très bien produit, ce nouvel album se révèle de bonne facture et annonce d’ores et déjà un retour scénique explosif. Il y a suffisamment de bon matériel sur ce Neaera pour assurer des shows de qualité. Le groupe a déjà confirmé sa présence sur quelques festivals.

 

Tracklist de Neaera :

01. (Un)drowned
02. Catalyst
03. False Shepherds
04. Resurrection Of Wrath
05. Carriers
06. Rid The Earth Of The Human Virus
07. Sunset Of Mankind
08. Lifeless
09. Eruption In Reverse
10. Torchbearer
11. Deathless

 

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