NEAL MORSE

Artiste/Groupe

Neal Morse

Album

Sola Scriptura

Date de sortie

06/03/2007

Style

Christian-Rock Progressif

Chroniqueur

Didier

Note

18/20

Site Officiel

http://www.nealmorse.com/

C H R O N I Q U E

Fans de rock progressif, c'est un grand jour, Neal Morse (ex Spock's Beard, Transatlantic) sort son 4ème album "Sola Scriptura" ("seulement les écritures"). Cela représente son 4ème album depuis sa véritable crise mystique qui l'a fait quitter Spock's Beard il y'a quatre ans. On retrouve à ces cotés: aux fûts le célèbre Mike Portnoy (Dream Theater) déjà présent sur les autres albums solo de Neal, à la guitare Paul Gilbert (Mr Big) et à la basse Randy George.

L'album contient 4 morceaux très longs et très variés. L'histoire racontée, sur laquelle Neil à passé beaucoup de temps, semble t-il, raconte l'histoire plutôt sombre et peu glorieuse du catholissisme au XVIème siècle (croix-vé-baton :-), en nous décrivant la vie du célébre prètre réformateur, Martin Luther. Si comme moi, ça ne vous intéresse pas d'un poil, n'ayez crainte, ça n'empêche en rien d'apprécier ces 76mn de pur rock progressif. A noter aussi la jolie pochette de l'album.

On commence par un "The door" de 29mn articulé en 6 parties alternant le prog pur, style années 70, à la Genesis, Yes, Transatlantic ou Spock's Beard, avec des passages calmes, des choeurs gospels et des sections plus péchues. On retrouve aussi quelques solos de guitare excellents. L'accent est bien entendu mis sur les claviers et le chant et la batterie de Mike Portnoy est plutôt en retrait.

On enchaine ensuite avec "The Conflict" de seulement 25mn (!) et encore 6 parties, plus heavy, solo de guitare dès le départ, bonne rythmique basse/batterie. Qui passe ensuite à du plus calme, ça sonne à certains moments comme du Pink Floyd. Ca devient même du très calme sur un passage de guitare acoustique sympatoche. On enchaine sur du latino puis sur un solo de piano plutôt jazz, y'a vraiment de tout là-dedans. On revient d'ailleurs à du plus heavy pour tomber d'un coup sur une sorte de revival de Santana (guitare + congas) avec un très bon chant, un excellent refrain, qui nous amène avec douceur vers la fin du morceau. L'enchainement s'écoute vraiment sans problème.

Le 3ème morceau, "Heaven in my Heart", est un intermède de seulement 5mn, calme, départ piano/voix, rejoint ensuite par un tempo lent batterie/basse. Une grosse ballade en quelque sorte. Pas de guitare et beaucoup de claviers. Il doit la jouer dans ces prèches/concerts dans les églises ("Oh god, help me, put heaven in my heart").

Le dernier morceau (déjà?), de 16mn, "The Conclusion", démarre à donf, comme un bon Liquid Tension Experiment, la basse et le clavier se répondent, la batterie martèle le rythme, puis ca se calme et ça sonne très Spock's Beard. Un bon refrain de plus "Long night's journey", un gros break rapide (trop bon!), quelques clappements de mains gospels et on repart sur du plus calme chanté accompagné de gros violons et de choeurs. Tout à coup retentit le célèbre piano de Spocks's Beard, et on change un peu de style une fois de plus, petit solo de guitare bien dosé, joli chant accompagné de plein de choeurs, après un dernier petit thème repris en alternance par la guitare et le piano on se dirige doucement vers la fin du CD.

Alors c'est sûr, si vous êtes fan de death, y a peu de chance que ça vous plaise (encore que y' a peut être un petit coeur qui saigne caché la dessous?), mais si par contre vous aimez des noms comme Genesis, Yes, Marillion, Asia, Spock's Beard ou Transatlantic, là par contre je pense que cet album saura vous séduire, comme il l'a fait avec moi, dès la première écoute. Et si seulement tous les fanatiques religieux du monde se contentaient d'essayer de nous convaincre de cette manière là ?