A l’heure où je vous en parle, cette formation hollandaise n’existe plus. Ce qui est dommage, parce que ce qu’ils proposaient était tout à fait intéressant.
Dans leur line-up, on retrouvait le guitariste du célèbre et ancestral Countess, ainsi que le batteur de Goathammer, groupe canadien de black qui ne fait pas vraiment dans la finesse et la délicatesse. La finesse et la délicatesse (façon de parler), c’est plus pour Necromantic Worship, justement.
En effet, le groupe faisait plus dans le black occulte et atmosphérique, héritier direct de la scène grecque et en particulier de Necromantia. Je dis Necromantia surtout parce que Necromantic Worship avait la même particularité d’avoir deux bassistes dans ses rangs. Du coup, on a ce même son vrombissant pour les riffs que chez la bande au Magus. Le chant est chuchoté, à la early Beherit. D’autres influences sont également perceptibles, venant pour la plupart de toute cette scène black metal de l’entre-deux-vagues, principalement Mortuary Drape, Mystifier. Et on ajoute à tout ça une bonne dose de claviers bien kitschs, donnant un côté certes occultes mais aussi quelque peu grandiloquent à leur musique, voire grandguignolesque par moments. Ça rappelle un peu les ambiances des films de la Hammer.
Cette tape contient en pratique trois morceaux, entrecoupés de plages ambient. C’est très bien construit et complètement immersif. A défaut d’être particulièrement original, Necromantic Worship arrivait à recréer avec brio ces atmosphères occultes des albums proto-black des années 90. Pour les inconditionnels de cette période, ça vaut le coup d’y jeter une oreille.
Tracklist de The Calling… :
01. The Scarlet Whore 02. Charon 03. Of Great Nga’ryeth 04. The Calling 05. Faceless God
|